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La Russie lance une pique à la France et propose de parler des "gilets jaunes" au Conseil de sécurité de l'ONU

Le représentant de Moscou a assuré qu'il n'avait pas l'intention de réellement saisir l'instance à ce sujet. Sa déclaration visait à dénoncer "l'ingérence" européenne au Venezuela.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Vassily Nebenzia, ambassadeur de la Russie au Conseil de sécurité des Nations unies, lors d'une réunion de celui-ci à New York, le 26 janvier 2019. (ATILGAN OZDIL / AFP)

La crise des "gilets jaunes" au menu du Conseil de sécurité de l'ONU ? Ce n'est pas d'actualité, mais l'ambassadeur russe auprès des Nations unies a suggéré l'idée, samedi 26 janvier. Une proposition purement rhétorique, lancée lors d'un débat houleux au sein de l'instance sur la situation au Venezuela.

L'ambassadeur russe répondait à une remarque de son homologue allemand, qui expliquait qu'il existait "une menace potentielle à la paix" au Venezuela, et qu'il incombait de faire "de la diplomatie préventive".

"La diplomatie préventive, c'est très beau...", a répondu Vassily Nebenzia, le représentant de Moscou. "Que penseriez-vous si la Russie demandait de discuter au Conseil de sécurité de la situation en France ? Et des 'gilets jaunes' qui sont descendus dans les rues par milliers encore ce week-end ?"

"Mêlez-vous de vos affaires !"

"Je rassure la représentante de la France [l'ambassadrice adjointe Anne Gueguen, qui était présente], nous n'avons pas l'intention de saisir le Conseil de sécurité de cette situation", a aussitôt précisé l'ambassadeur russe.

En revanche, Vassily Nebenzia a demandé "de respecter les autorités légitimes, de ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures des pays, de ne pas imposer des solutions de l'extérieur""Il a parlé de 22 000 manifestants en France mais pas des 3,3 millions de Vénézuéliens qui ont fui leur pays", a réagi l'ambassadeur allemand.

Plus tard, lors de la même réunion, le chef de la diplomatie vénézuélienne, Jorge Arreaza, a lui aussi évoqué les "gilets jaunes" pour critiquer la France : "Macron, au lieu de se pencher sur les 'gilets jaunes', vient parler du Venezuela (...) Mêlez-vous de vos affaires !" a-t-il lancé.

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