Après l'attaque à Strasbourg, les "gilets jaunes" vont-ils poursuivre la mobilisation ?
Après le drame de Strasbourg (Bas-Rhin), le gouvernement et une partie de la classe politique en appellent à la responsabilité des "gilets jaunes". Suspendre ou cesser le mouvement ? Reportage sur le terrain.
Mercredi 12 décembre dans l'après-midi, sur un rond-point près d'Évreux (Eure), les "gilets jaunes" se comptent, ils sondent les automobilistes et leur demandent de les rejoindre pour la mobilisation de samedi prochain, le 15 décembre. Tous ont en tête l'attentat de Strasbourg (Bas-Rhin) perpétré la veille au soir et faisant trois morts, dont un en état de mort cérébrale, et une dizaine de blessés. Pourtant, la mobilisation doit continuer.
"Ni à Paris, ni dans les centres-villes"
"Il ne faut pas avoir peur et il faut continuer notre action, lance une manifestante habillée de sa veste fluo. Si on s'arrête là-dessus, Macron va être content". Même détermination sur les réseaux sociaux où s'affichent côte à côte appels à manifester et messages de compassion pour les victimes. Laëtitia Dewalle, une des figures du mouvement en Île-de-France, ira, elle, manifester. "Ils ont déjà la peur au ventre tous les mois à cause de leur compte en banque, c'est pas un terroriste qui va leur faire peur et qui va les empêcher de vivre", argumente-t-elle. En revanche, dans le Sud, Christophe Chalençon, autre porte-parole, appelle à manifester mais "ni à Paris, ni dans les centres-villes, pour ne pas perturber le dispositif 'urgence attentat'".
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