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Augmentation du passe Navigo : Valls pointe la responsabilité de Pécresse

"C'est sa décision, elle l'assume", affirme le Premier ministre dans un entretien au "Parisien", alors que le passe Navigo coûtera trois euros plus cher à partir du 1er août. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Valérie Pécresse et Manuel Valls, lors d'une conférence de presse à Longjumeau (Essonne), le 3 juin 2016. (MATTHIEU ALEXANDRE / AFP)

Le Premier ministre renvoie la balle à la président de la région Ile-de-France. Manuel Valls estime, samedi 2 juillet, dans un entretien au Parisien que l'augmentation de trois euros du passe Navigo est la décision de Valérie Pécresse. 

"Après avoir financé les grands travaux, la modernisation des trains, il fallait aussi assurer le fonctionnement quotidien du réseau. Valérie Pécresse a fait plusieurs propositions dont l'augmentation du versement transports payé par les entreprises et la mise à contribution des usagers par l'augmentation du passe. C'est son choix, je le respecte", affirme Manuel Valls. 

Plus trois euros, c'est la décision de la président de région Les Républicains ? "C'est sa décision, elle l'assume, comme j'assume avoir signé avec elle un contrat entre l'Etat et la région pour financer l'extension des lignes de métro et de tramway, les lignes nouvelles du Grand Paris express, la modernisation des RER, notamment la ligne D pour doubler la fréquence des trains" poursuit le chef du gouvernement.  "Tout ceci représente de centaines de millions d'euros en plus. Il fallait trouver de nouvelles recettes, loin de toute démagogie", tacle Manuel Valls.

"J'aurais pu parler de 'taxe Pécresse'"

Au sujet de cette augmentation, "j'aurais pu parler de 'taxe Pécresse' mais je ne le ferai pas car ce dossier du transport francilien impose un sens des responsabilités", poursuit le Premier ministre, en écho à la "taxe Valls" qu'avait évoquée Valérie Pécresse mi-juin. Alors qu'on lui rappelle que le PS régional estimait que l'augmentation de trois euros du Navigo n'était pas nécessaire, Manuel Valls insiste : "C'est pour ça que je dis que c'est la décision de Valérie Pécresse."

Le Premier ministre souligne d'ailleurs le nécessaire "équilibre entre contribution des entreprises et des usagers", et en profite pour appeler Valérie Pécresse à "faire attention aux augmentations qui pèseraient sur les usagers, d'autant qu'ils n'ont pas encore - c'est le moins que l'on puisse dire - vu d'amélioration." 

"Il n'y a rien de pire que la démagogie pendant les campagnes électorales où l'on annonce qu'on n'augmentera jamais le passe Navigo ou qu'on ne touchera pas à tel ou tel dispositif fiscal" grince encore Manuel Valls, alors que la présidente de région LR avait promis de ne pas toucher au prix du Navigo. Manuel Valls dit en revanche "ne fermer aucune porte" à l'idée d'une écotaxe poids lourds, dont le principe a été adopté en Ile-de-France mi-juin.

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