Pour les agresseurs du métro, chaque femme est une cible potentielle, des gestes obscènes jusqu'aux abus sexuels. Ceux qui se collent aux femmes dans les transports en commun sont surnommés les "frotteurs" par les policiers. Ils profitent des rames bondées pour se coller aux femmes et les toucher."On les repère au comportement. Souvent à l'arrière du quai, souvent un regard bas. Et une précipitation pour venir se coller directement", explique un policier au micro de France 2. Un "frotteur" peut faire jusqu'à vingt victimes en une journée, et risque jusqu'à cinq ans de prison.Souvent, les victimes ne portent pas plaintePour la psychiatre Muriel Salmona, ces agressions "n'ont rien à voir avec la misère affective et sexuelle". "L'immense majorité des agresseurs sont en effet mariés, en couple", ajoute-t-elle. Elle affirme aussi qu'il ne s'agit pas de "désir sexuel", mais "vraiment d'une volonté de détruire".Très souvent, les victimes ne portent pas plainte, car elles ont généralement honte, ce qui complique beaucoup la résolution des enquêtes.