Locations illégales de scooters des mers à Marseille : la gendarmerie maritime traque ceux qui font "n'importe quoi en mer"
Le gendarmerie maritime des Bouches-du-Rhône a identifié un marché parallèle de locations de scooters des mers. Pour empêcher ce trafic lucratif mais illégal, elle a décidé de cibler ses contrôles dans la rade de Marseille.
Ce sont des événéments traditionnels de la saison estivale : les contrôles en mer. Pour la saison 2021, dans la rade de Marseille, ils ont un peu évolué. Les scooters des mers sont en effet devenus les cibles prioritaires de la gendarmerie maritime. Cela est dû au développement d'un marché parallèle à côté du seul loueur officiel de la ville.
Il vise notamment les jeunes des cités, qui n'ont pas le permis mer. Ils empruntent ainsi officiellement le jet ski d'un "ami", alors qu'en réalité ils ont payé 120 euros en liquide pour une heure d'utilisation. Ce trafic, s'il est très rentable pour ses initiateurs, est très dangereux car la plupart des utilisateurs de ces engins n'ont aucune notion de la mer et de la réglementation, notamment l'interdiction de naviguer dans les zones de baignade.
Un phénomène apparu à l'été 2020
À bord d'un gros Zodiac noir qui sert de PC de commandement, les opérations de contrôle sont coordonnées entre la marine et la police. Les usagers visés "connaissent mal le domaine maritime", explique Thierry Duchène, adjoint au préfet maritime de la Méditerrannée. Ce phénomène de location frauduleuse de scooters des mers est apparu à l'été 2020. "Certains comportements terrestres viennent en mer. Nous n'avions pas l'habitude de le voir. On a des évolutions très près de la côte et des accidents."
À ses côtés, Frédérique Camilleri, la préfète de police des Bouches du Rhône. "Nous avons choisi de travailler vraiment en amont pour perturber l'activité des ces jet-skis loués illégament à des personnes n'ayant souvent pas les qualifications et faisant n'importe quoi en mer", justifie-t-elle.
Une amende peu dissuasive
À une centaine de mètres du bateau de commandement, les contrôles de la gendarmerie maritime se succèdent. "Ce qui est important, c'est de savoir si les conducteurs de ces engins sont propriétaires ou locataires", détaille le major Pascal Berron, qui coordonne les opérations. "On passe ensuite aux éléments de contrôle propres aux navigateurs : titre de conduite, carte de navigation", liste-t-il.
Ces contrôles se font à bord d'une embarcation plus petite, qui passe inaperçue quand elle fonce sur ses cibles. La majorité des pilotes de scooter contrôlés n’ont pas de permis mais l’amende de 35 euros qui leur est dressée n’est pas franchement dissuasive.
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