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G20 : la Syrie et la zone euro au centre des discussions

Le sommet des vingt pays les plus industrialisés s'est achevé ce mardi 19 juin à Los Cabos, au Mexique. FTVi vous résume les principaux sujets débattus lors de cette série de réunions.

Article rédigé par Floriane Louison
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le G20 réunit les dirigeants les plus puissants du monde. Sur la photo, François Hollande, Cristina Kirchner (présidente argentine), David Cameron (premier ministre britannique) (ON)

Le sommet du G20 s'est achevé mardi 19 juin dans la station balnéaire de Los Cabos, au Mexique. Voici les principaux sujets évoqués par les dirigeants de ce groupe de 20 pays qui représentent près de 90% du PIB mondial.

• La syrie inquiète et divise

D'un côté, les Occidentaux : ils jugent que le président Bachar Al-Assad est l'unique responsable des violences. De l'autre, la Chine et la Russie, alliés du régime syrien, qui sont plus indulgents.

Ce mardi, au lendemain de sa première rencontre au sommet avec son homologue russe Vladimir Poutine, le président américain, Barack Obama, a été contraint de l'admettre : "Je ne pense pas qu'on puisse dire à ce stade que les Russes et les Chinois sont acquis à notre cause."

Le même jour, le Conseil de sécurité, où deux résolutions contre le régime ont déjà été bloquées par Pékin et Moscou, a décidé de maintenir les observateurs de l'ONU en Syrie, malgré l'escalade de la violence.

• L’Europe au centre des préoccupations

La dégradation continue de la santé de l'économie européenne a été un sujet récurrent des derniers sommets du G20. Celui de Los Cabos n'y a pas échappé.

L'Europe doit "avoir sa propre réponse" à la crise, sans attendre de "réponse de l'extérieur", a souligné François Hollande. "J'ai insisté sur le fait que nous avions besoin de plus d'Europe, et d'une coopération plus profonde", a-t-il poursuivi. 

Au sortir du G20, le président français semblait satisfait. "Les objectifs les plus importants ont été décidés : pas de nouvelles mesures protectionnistes et le thème de la croissance remis au cœur des décisions", a-t-il expliqué. 

"Nous nous engageons à adopter les mesures nécessaires pour renforcer la demande, soutenir la croissance mondiale et restaurer la confiance", ont en effet affirmé les pays présents au sommet dans leur déclaration commune. "Une croissance forte, durable et équilibrée reste la priorité numéro un du G20, car elle engendre une création d'emplois plus importante et accroît le bien-être des peuples dans le monde entier."

Hollande : "Le G20 a confiance en l'Europe" (Francetv info)

• Polémique entre Paris et Londres

Alors que les principales puissances économiques de la planète s'efforçaient de trouver des points d'accord pour sortir l'économie occidentale du marasme, Français et Britanniques se sont écharpés sur la fiscalité.

Le Premier ministre du Royaume-Uni, David Cameron, a raillé une décision du président français : "Quand la France instituera un taux de 75% pour la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu, nous déroulerons le tapis rouge, et nous accueillerons plus d'entreprises françaises, qui paieront leurs impôts au Royaume-Uni. Cela paiera nos services publics et nos écoles".

"Chacun doit être responsable de ce qu'il dit, je le suis. Dans un moment où la cohésion des Européens doit être forte, je ne ferai rien qui puisse l'ébrécher", a répliqué François Hollande, au cours d'un point de presse.

David Cameron a également réservé un accueil glacial à la présidente argentine, Cristina Kirchner. Celle-ci a tenté de lui remettre une enveloppe contenant les résolutions des Nations unies sur les îles Malouines, sujet de tension récurrent entre le Royaume-Uni et l'Argentine. "M. Cameron a refusé de prendre l'enveloppe, a tourné les talons et est parti sans la saluer", a témoigné un observateur.

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