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Harcèlement moral à France Telecom : "Nous allons lire l'arrêt pour savoir si nous formons ou non un pourvoi" en cassation, affirme l'avocat de Didier Lombard

L'ancien PDG de France Telecom a été condamné en appel à un an de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende. 

Article rédigé par franceinfo - Lauriane Delanoë
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Didier Lombard lors du procès en première instance, le 11 juillet 2019. (ALAIN JOCARD / AFP)

Après la condamnation par la cour d'appel de Paris de l'ex-PDG de France Telecom Didier Lombard, vendredi 30 septembre, pour harcèlement moral institutionnel à la fin des années 2000, son avocat, Jean Veil, indique à franceinfo que "la décision qui a été rendue aujourd'hui apparaît dans un arrêt de 341 pages, vous comprendrez qu'il nous faut lire ces 341 pages avant de prendre une décision de savoir si nous formons ou non un pourvoi [en cassation]." Il avait plaidé la relaxe de son client. L’avocat Louis-Pierre Wenès, ex-numéro 2 du groupe, également condamné à la même peine, tient les mêmes propos.

Didier Lombard, l’ex-PDG, et Louis-Pierre Wenès, ex-numéro 2, sont condamnés à un an de prison avec sursis. Ils doivent payer une amende de 15 000 euros. En première instance, ils avaient été condamnés à un an d'emprisonnement, dont huit mois avec sursis, et 15 000 euros d'amende pour leur "rôle prééminent" dans la mise en place d'une politique de réduction des effectifs.

Après la privatisation de France Télécom, la direction avait mis en place deux plans de restructuration (de 2007 à 2010) prévoyant le départ de 22 000 employés et la mobilité de 10 000 autres (sur 120 000 employés). Plusieurs dizaines de salariés s’étaient suicidés durant cette période, sur fond de grand malaise social. Pendant le procès, les cas de 39 employés ont été examinés : 19 ont mis fin à leurs jours, 12 ont tenté de le faire et huit ont connu un épisode de dépression ou un arrêt de travail sur la période 2007-2010.

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