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Taxe Chirac : Air France demande un moratoire, Bercy n’est pas favorable

Air France en a assez de la taxe Chirac sur les billets d'avion. Les dirigeants de la compagnie viennent même d'écrire au gouvernement pour réclamer un gel. Mais le ministère des Finances souhaite maintenir ce "dispositif de solidarité."
Article rédigé par Florent Guyotat
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Air France demande le gel de la "taxe Chirac" © REUTERS/Charles Platiau)

La direction d'Air France repart à la charge contre la "taxe Chirac". Créée en France en 2006, à l'initiative de l'ancien président de la République, la "taxe Chirac" finance la lutte contre les maladies graves dans les pays pauvres. Elle n'est en vigueur que dans une dizaine de pays. Air France s'estime donc défavorisée par rapport à d'autres compagnies étrangères qui n’y sont pas assujetties.

 

Si cette taxe est presque imperceptible sur les vols courts, autour d'un euro par billet en classe économique, elle peut monter jusqu'à 45 euros sur un long-courrier en classe affaires. Une somme non négligeable pour Air France qui reverse ainsi 60 millions d'euros par an. Cet argent arrive dans les caisses d'une organisation Internationale, Unitaid, qui lutte contre plusieurs maladies graves en Afrique. Depuis l'instauration de la taxe, elle a accumulé, au fil des ans, une solide réserve financière, de plusieurs centaines de millions d’euros. Air France estime que tout l'argent collecté n'est pas dépensé, et que l’on pourrait suspendre la taxe pendant quelques années, le temps d'écouler la réserve.

Bercy favorable au maintien de la "taxe Chirac"

Une hypothèse totalement inconcevable pour le directeur adjoint d'Unitaid, Philippe Duneton : "Actuellement nous avons une réserve de 360 millions d’euros, sur lesquels nous avons 200 millions de projets en cours de développement, et nous allons encore avoir des appels à projet dans l’année qui vient. C’est une situation totalement normale, on ne sous-dépense pas les fonds qui nous sont versés. "

Le ministère des Finances donne, pour le moment, raison à Unitaid et se déclare favorable au "maintien" de cette "taxe Chirac" sur les billets d'avion, au nom de la "solidarité".

 

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