: Vidéo Laurent Berger met en garde contre "un risque totalitaire" en cas de remise en cause des corps intermédiaires

"Partout, dans tous les pays où l'on a nié les corps intermédiaires, on a eu des risques démocratiques qui ont mal tourné avec soit un risque totalitaire, soit du populisme à tout crin", a mis en garde Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, jeudi 27 mai sur franceinfo. Dans une interview publiée mercredi par le magazine Zadig, Emmanuel Macron compare la France "à une société pétrie de corporatismes semblables aux guildes d'autrefois" datant du Moyen Âge. "Je crois qu'il y a un problème de vision de ce qu'est la société de la part du président de la République", a réagi le syndicaliste.

"Le gouvernement a tendance à considérer qu'il y a le pouvoir et le peuple. Je dis que c'est dangereux."

Laurent Berger

à franceinfo

Selon Laurent Berger, la société française est traversée par "des intérêts contradictoires", qu'il faut "faire se confronter pour faire émerger des compromis, pour faire émerger l'intérêt général et non pas à contester que des gens se regroupent en fonction de leurs intérêts". Il prend le syndicalisme en exemple : "S'il n'est pas dans les entreprises, c'est le pouvoir unilatéral de l'employeur. C'est pour cela qu'il faut du syndicalisme", a-t-il affirmé.

"Je dis qu'il faut une société civile, une démocratie sociale, qui soit complémentaire de la démocratie représentative, élective, politique et complémentaire de l'expression des citoyens, qui est aussi légitime", a insisté Laurent Berger.