Tirs contre des voitures de la prison de Varces en Isère : c'est "une forme de rétorsion" contre une "décision" de la direction, estime l’UFAP-Unsa Justice
Des hommes cagoulés et armés de fusils d'assaut ont tiré en direction du parking du personnel de direction de la prison dans la nuit de lundi à mardi.
Dominique Verrière, secrétaire régional Auvergne-Rhône-Alpes de l’UFAP-Unsa Justice, a affirmé, mardi 7 juillet sur franceinfo, que l’action menée, dans la nuit de lundi à mardi, contre la prison de Varces (Isère), près de Grenoble, par des hommes armées est "une forme de rétorsion" contre une "décision" de "la direction locale". Des hommes cagoulés et armés de fusils d'assaut ont tiré en direction du parking du personnel de direction de la prison sans faire de blessés dans la nuit de lundi à mardi. Deux véhicules ont été endommagés.
franceinfo : Comment interprétez-vous cette action ?
Dominique Verrière : J'imagine que c’est un signe qui est adressé effectivement à la direction locale par des malfaiteurs qui ne sont pas, au moment où on se parle, identifiés. Ce qu'on craint, c'est de voir que la violence, y compris juste pour faire passer des messages, est en augmentation. Le fait que ça se passe à Grenoble n'est pas innocent et on s'inquiète quand même pas mal de voir cette montée en puissance de la violence.
Vous affirmez que cela montre le caractère spécifique de la cité grenobloise. Pourquoi ?
Parce que c'est une cité qui est identifiée depuis longtemps comme une des plus criminogènes de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en tout cas, a minima, mais sûrement dans un plus large secteur. On a des particularités à Grenoble qui font qu’on arrive à ces extrémités-là plus rapidement qu'à Lyon, par exemple, ou encore qu'à Clermont-Ferrand ou d'autres secteurs de la région qui sont quand même moins problématiques par rapport à la délinquance.
Comment expliquez-vous ce geste ?
Je pense que, peut-être, l'administration a pris une décision par rapport à des détenus. Cette décision n'a pas été entendue et potentiellement, il pourrait s'agir d'une forme de rétorsion pour exprimer ce mécontentement-là. Après, je ne sais pas quel détenu en particulier a voulu lancer un tel signal, quelles personnes souhaitent s'exprimer de cette façon-là. Mais visiblement, il y a une logistique quand même importante derrière. C'est forcément quelqu'un qui a des ramifications importantes à Grenoble.
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