Salaires : l'un des objectifs de la mobilisation du 13 octobre est de "montrer que l'intersyndicale demeure", estime le patron de la CFE-CGC

L'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Solidaires, FSU) , qui a mené la bataille contre la réforme des retraites, appelle à la mobilisation le 13 octobre prochain "pour les salaires, l'égalité hommes/femmes et contre l'austérité".
Article rédigé par franceinfo
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François Hommeril, président de la CFE-CGC, après une réunion à Matignon, à Paris, le 12 juillet 2023. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Tous les syndicats font leur effort pour montrer que l'intersyndicale demeure", a déclaré ce lundi soir sur franceinfo François Hommeril, président de la CFE-CGC, alors que l'intersyndicale, qui a mené la bataille contre la réforme des retraites, appelle à la mobilisation le vendredi 13 octobre "pour les salaires, l'égalité hommes/femmes et contre l'austérité".

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"Le sujet des retraites nous occupe encore aujourd'hui", estime François Hommeril, mais "la problématique peut-être la plus importante aujourd'hui, c'est le niveau des salaires". "Le problème est particulièrement vif", selon le syndicaliste, "avec l'inflation très forte, nous avons une baisse tendancielle des salaires dans notre pays".

"Aucune mesure" pour lutter contre l'inflation

"La perte de pouvoir d'achat est réelle, tandis qu'au niveau des profits des entreprises, il n'y a pas eu de baisse, au contraire, les profits explosent", ajoute François Hommeril, évoquant "un scandale absolu que personne ne peut accepter".

Un avis partagé par Thomas Vacheron, secrétaire confédéral de la CGT, également invité lundi soir sur franceinfo. "Au vu des bénéfices réalisés, des aides publiques allouées, toutes les organisations syndicales disent aux patrons : c'est l'heure de partager les richesses."

Thomas Vacheron estime que le gouvernement "n'a pris aucune mesure concrète" pour lutter contre l'inflation. Selon l'Insee, les prix dans l'alimentaire étaient en juillet 12,7% plus élevés qu'un an plus tôt. "Aucune augmentation du point d'indice pour les fonctionnaires, aucune augmentation réelle du Smic. Tout est à faire", déplore le syndicaliste avant d'ajouter : "Parler, c'est bien, mais prendre des mesures, c’est mieux."

Il faut "augmenter le SMIC"

Le secrétaire confédéral de la CGT fait allusion aux propos d'Élisabeth Borne aux Universités d'été du Medef ce lundi. "Certains craignent que les entreprises soient moins soutenues, peut-être davantage taxées. Je le dis et je le redis, il n'en est pas question", a déclaré la Première ministre. Thomas Vacheron ironise par ailleurs sur "les vœux pieux du patronat qui systématiquement, la main sur le cœur, explique qu'ils vont augmenter les salaires, que la question du pouvoir d'achat est importante".

L'intersyndicale appelle donc "à des négociations dans les branches, à augmenter le Smic et le point d'indice. Elles appellent, la CGT en particulier, à indexer les salaires sur les prix", détaille Thomas Vacheron. Il faut selon lui, "conditionner les aides publiques [accordées aux entreprises], les fameux 200 milliards d'euros d'aides fiscales et sociales à l'augmentation des salaires notamment". Le secrétaire confédéral de la CGT explique que la mobilisation du 13 octobre s'inscrit dans "la continuité" des nombreuses manifestations contre la réforme des retraites.

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