Fan de rugby, leader à poigne, roi du compromis... Quatre choses à savoir sur François Chérèque
L'ancien secrétaire général de la CFDT est mort, lundi, à l'âge de 60 ans.
François Chérèque, ancien secrétaire général de la CFDT, est mort à l'âge de 60 ans, lundi 2 janvier, "à la suite d'une longue maladie", ont annoncé un proche de la famille et la centrale syndicale dans des communiqués séparés.
Il avait dirigé le deuxième syndicat français entre 2002 et 2012 avant de suspendre ses activités en septembre 2015 pour suivre un traitement de chimiothérapie et quitté ses fonctions à la tête de Haut-commissaire à l'engagement civique en juin 2016 pour "raisons de santé". Franceinfo revient sur quatre choses à savoir sur l'ancien secrétaire général de la CFDT.
Un mordu de rugby
François Chérèque était un passionné de rugby. Jeune à la carrure imposante, il commence à jouer au ballon ovale, avec ses quatre frères, en 1968, comme le raconte le JDD. Ce fan de Grenoble, comme en témoignait un maillot de l'équipe accroché dans son bureau, devient même capitaine de l'équipe de rugby de son lycée, à Sarcelles (Val-d'Oise), près de Paris. S'il a ensuite quitté les terrains pour les tribunes, il s'est toujours dit grand fan de ce sport. "Cela occupe encore une part très importante de ma vie", avait-il confié au JDD.
Un syndicaliste ambitieux
Après la mêlée, François Chérèque entame un autre combat. En 1978, il adhère à la CFDT. Quelques années plus tard, en 1986, il devient secrétaire général de l'union départementale CFDT des Alpes-de-Haute-Provence, retrace Challenges.
Dix ans plus tard, il est nommé secrétaire général de la puissante fédération CFDT des services et établissements de la santé et du social. En 2001, il entre au secrétariat national du syndicat pour en prendre la tête un an après, remplaçant Nicole Notat.
Le roi du compromis
Ses premières années à la tête de la CFDT sont marquées par un important conflit. En 2003, il décide de signer la réforme des retraites de François Fillon, jugée contraire aux intérêts des salariés par les militants du syndicat. Cette décision provoque le départ de nombreux d'entre eux. Il choisit donc de se confronter à ses détracteurs et "improvise un tour de France des sections locales où il affronte des salles remontées à bloc", raconte Capital dans un portrait.
"François Chérèque, c'est un tempérament. A la fois doux et impétueux, il a su être compréhensif et combatif. Il incarne à merveille le militantisme qui défend les salariés jusqu'au conflit tout en privilégiant la négociation", résumait, en 2012, le ministre du Travail, Michel Sapin.
Un dirigeant autoritaire
Réélu à la tête du syndicat en 2006 et en 2010, il laisse sa place à Laurent Berger en 2012. Pendant sa décennie passée à la tête du syndicat, il est décrit comme "autoritaire" au sein de sa direction, y compris par certains de ceux qui partagent ses orientations. François Chérèque n'en a pas moins été apprécié des militants.
"Travailler avec François, c'est travailler à côté d'un responsable syndical qui avait de l'énergie, qui aime le combat, qui entraîne avec lui, et puis qui a eu un grand courage", avait confié son successeur, Laurent Berger, en mai 2016.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.