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Deux syndicats portent plainte contre La Poste pour sous-traitance abusive en Île-de-France

Les syndicats de postier Sud-PTT et la CGT ont déposé plainte chacun de leur côté contre La Poste pour prêt illicite de main d'œuvre et marchandage, selon une information de franceinfo et de Médiapart, mardi.

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Selon la CGT et Sud-PTT, la grande majorité des colis de La Poste sont livrés par des sous-traitants en région parisienne. (Photo d'illustration) (MAXPPP)

Sud-PTT et la CGT portent plainte contre La Poste pour sous-traitance abusive en Île-de-France, selon une information de franceinfo et de Mediapart, mardi 28 novembre. Les deux syndicats de postiers déposent plainte, chacun de leur côté, pour prêt illicite de main d'œuvre et marchandage, contrôles de l'inspection du travail à l'appui.

Il s'agit d'une pratique illégale, selon l'avocat de la CGT Richard Forget : "Il faut que la société sous-traitante ait une particularité, qu'elle fasse une activité que vous n'êtes pas capable de faire en interne. Ce qui n'est absolument pas le cas à La Poste". De son côté, La Poste affirme apprendre par franceinfo le dépôt de ces deux plaintes. Sur la question générale de la sous-traitance, l'entreprise rappelle qu'elle est le premier employeur de France après l'État et y recourt "de manière stable et limitée et dans des proportions d’ailleurs moindres que ses concurrents".

En 2015, 75% des colis livrés par des sous-traitants

Selon la CGT et Sud-PTT, la grande majorité des colis de La Poste sont livrés par des sous-traitants en région parisienne. D'après les chiffres que franceinfo s'est procuré, le pourcentage de colis distribués par des sous-traitants ne cesse d'augmenter en Île-de-France. De 71% en 2012, il a atteint plus de 75%, en moyenne, trois ans plus tard.

En 2017, d'après Thierry Lagoutte du syndicat Sud, ce chiffre atteint presque 100% dans les quartiers sensibles de région parisienne. "Si on regarde sur une année, les collègues qui se font braquer le plus leur camionnette, qui sont victimes d'une agression, sont des collègues sous-traitants", rapporte Thierry Lagoutte. Le syndicaliste ajoute qu'ils ont "cette difficulté de se mettre en arrêt de travail".

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