Aides aux entreprises : pour la CFDT, il y a "un travail à faire de remise à plat de l'ensemble" d'entre elles
"Je pense qu'on a un travail à faire de remise à plat de l'ensemble des aides aux entreprises", affirme Marylise Léon, invitée jeudi 13 juillet du "8h30 franceinfo", après avoir participé la veille à une réunion à Matignon avec la Première ministre, Élisabeth Borne. Pour la secrétaire générale de la CFDT, "la question n'est pas de dire on supprime les aides aux entreprises" mais "de savoir ce qu'elles en font". Elle les chiffre à "peu près à 200 milliards d'euros".
Dans son viseur, il y a "les entreprises qui ne négocient pas" sur les salaires "et "qui ont encore des coefficients sous le Smic". Pour la syndicaliste, "elles ne doivent plus pouvoir bénéficier de ces aides". À l'heure actuelle, "il y a beaucoup d'exonérations de cotisations patronales pour des coefficients proches du smic", rappelle Marylise Léon.
La CFDT veut accorder ces aides aux entreprises sous conditions
Selon elle, ces entreprises sont nombreuses : "130 branches [professionnelles] sur 171 de plus de 5 000 salariés" sont concernées. "Tout le monde est payé au Smic", appuie la secrétaire générale de la CFDT. Résultat, "si vous avez trois coefficients, cinq coefficients, huit coefficients sous le Smic" dans une société, "tout le monde est payé pareil", et donc, "il n'y a aucune reconnaissance du travail ni des compétences", ce qui est "inacceptable".
La CFDT ne mène pas ce combat seule, "la question de la conditionnalité des aides" est "portée par beaucoup d'organisations syndicales", avance Marylise Léon. "Nous sommes au travail pour voir ce qui peut-être porté ensemble", et donner ainsi un nouveau souffle à l'intersyndicale née lors de la réforme des retraites. "On verra d'ici la fin de l'année quelles sont les quelques propositions qui pourraient être portées en commun", ajoute-t-elle.
L'ensemble de l'intersyndicale, ainsi que le patronat, a participé à cette réunion autour de la cheffe du gouvernement pour jeter les bases d'un nouvel agenda social. "Une bonne première étape de franchie", salue Marylise Léon. Les partenaires sociaux ont eu "des garanties de pouvoir nouer un dialogue à partir du mois de septembre", avec le gouvernement. "Ça a été utile", résume la syndicaliste.
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