Risques de coupures d'électricité cet hiver
C'est une situation inédite, la France est d'habitude plutôt exportatrice
d'électricité. Elle s'explique par de nombreux arrêts de production dans les centrales nucléaires
françaises, qui assurent habituellement près de 80% de la production française.
Le 26 octobre, 17 des 58 réacteurs d'EDF étaient à l'arrêt contre 4 ou 5 en
temps normal à cette période de l'année.
Electricité de France qui refuse de communiquer sur ces arrêts de production assure que ses équipes sont “mobilisées pour préparer le
passage de l'hiver et satisfaire l'ensemble de ses clients.”
Un mouvement de grève au printemps aurait retardé de plusieurs mois
les opérations de maintenance et de rechargement en combustible des centrales
nucléaires d'EDF. Des centrales qui ont également connu des avaries.
Le chauffage électrique en progression
En 2006, 30% des logements étaient équipés de chauffage électrique, contre environ 2% il y a trente ans. Et la majorité
des nouvelles habitations sont chauffées à l'aide de convecteurs.
Le "tout-électrique" se traduit par des pics de consommation quand les Français rentrent du travail et mettent en marche
chauffages, machines à laver, fours et plaques chauffantes...
Si les températures tombaient 7 à 8 degrés sous les normales saisonnières
d'ici à la fin janvier, RTE estime qu'il faudrait importer 9.000 MW
d'électricité.
On atteindrait alors la limite maximale pour le réseau électrique français,
qui “n'est pas conçu pour importer de telles puissances”.
En dernier recours, RTE peut décider de procéder à des "délestages",
c'est-à-dire à des coupures de courant partielles, pour éviter que le système ne
s'écroule.
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