Retraites complémentaires : les négociations sont mal parties
Entre syndicats et patronat, on ne parvient pas à s'accorder sur les mesures à adopter pour sauvegarder les caisses Agirc et Arrco. Pourtant, il y a urgence.
Les caisses Agirc et Arrco accusent un déficit de 3 milliards d'euros. Pour sauver les retraites complémentaires, les partenaires sociaux doivent trouver un accord sur des mesures à adopter. Mais ce vendredi 16 octobre, le dialogue reste bloqué.
France 2 a évoqué les pistes envisagées avec les salariés d'une entreprise de construction à Alfortville, dans le Val-de-Marne. La proposition du patronat de retarder les départs à la retraite ne convainc pas. "A notre âge, avec le monde qu'il y a dans la rue et les jeunes qui n'ont pas d'emploi, c'est complètement ridicule", déclare Didier Singier, magasinier.
Davantage de cotisations patronales ?
Pour inciter à travailler plus longtemps, le Medef propose ceci : si un salarié prend sa retraite à 62 ans avec toutes ses annuités, le montant de sa complémentaire baissera de 10% pendant trois ans. Les salariés s'arrêtant à 63 ans auront une retraite à taux plein et ceux prenant leur retraite à partir de 64 ans toucheront un bonus.
Les syndicats refusent et réclament plutôt une augmentation des cotisations patronales. "Ça va rendre les chefs d'entreprises encore plus réticents à toute embauche", estime Pierre Vauterin, le patron de la société de construction. Faute d'accord, le montant des complémentaires pourrait diminuer dès 2018.
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