: Vidéo Retraites : "Le texte, tel qu'il est, sera forcément modifié et amendé. Le Parlement n'est pas une chambre d'enregistrement", assure Muriel Pénicaud
Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, était invitée vendredi sur France Inter alors que le projet de loi sur la réforme des retraites est présenté ce jour en Conseil des ministres avant d'être débattu au Parlement dès le 17 février.
"Le texte, tel qu'il est, sera forcément modifié et amendé. Le Parlement n'est pas une chambre d'enregistrement", a assuré vendredi 24 janvier sur France Inter la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, alors que le projet de loi sur la réforme des retraites est présenté ce jour en Conseil des ministres avant d'être débattu au Parlement dès le 17 février.
Les députés et sénateurs vont discuter, il y aura certainement des modifications, le texte va s'enrichir, s'améliorer, etc...
Muriel Pénicaudà franceinfo
"Nous continuons nos négociations et nos discussions avec les partenaires sociaux, sur la pénibilité, l'emploi des seniors, la fonction publique, le minimum contributif, etc... pour pouvoir compléter ou amender le texte de loi pendant les travaux parlementaires", a expliqué Muriel Pénicaud. L'une des principales étapes en la matière sera la conférence de financement, réclamée par la CFDT, qui se tiendra à partir du 30 janvier prochain.
"Oui il y aura une réforme des retraites, oui elle sera durable, mais il y a encore plusieurs mois de travail, avec les partenaires sociaux sur la conférence de financement, et avec les parlementaires, pour améliorer et enrichir le texte", a martelé Muriel Pénicaud.
"L'étude d'impact le prouve : 90% des femmes vont gagner dans le nouveau système de retraites"
Edouard Philippe a déclaré en décembre dernier que "les femmes seront les grandes gagnantes de la réforme". "La promesse du Premier ministre sera tenue", a assuré la ministre. "L'étude d'impact le prouve : 90% des femmes vont gagner dans le nouveau système de retraites. Elles vont avoir, en moyenne, 5% de plus", assure la ministre du Travail, réagissant aux révélations du Parisien, qui a analysé l'étude d'impact de la réforme et qui affirme que "sur les six cas types de mères salariées présentés, quatre d’entre elles sont perdantes, si elles prennent leur retraite avant 65 ans".
"Les cas (pris par Le Parisien) sont faux, des points de méthode sont erronés", a jugé Muriel Pénicaud. "L'étude d'impact fait 1 000 pages, elle est parue cette nuit. Ça ne sera pas ça dans la vraie vie des gens", a-t-elle assuré. "D'abord parce qu'il y aura des points solidaires en plus pour les congés maternité, parentaux, etc. Or aujourd'hui, les carrières hachées ne sont pas prises en compte, il y a des grands trous dans la raquette", estime la ministre du Travail. "Deuxièmement, il y aura 5% de retraite en plus, dès le premier enfant. Et en plus, on ne sera plus obligé d'aller jusqu'à 67 ans pour avoir le taux plein", a expliqué Muriel Pénicaud.
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