"Un lampion égale une lueur d'espoir" : des opposants à la réforme des retraites manifestaient sur le port de Marseille
Des rassemblements nocturnes à l'appel de la CGT ont eu lieu jeudi soir un peu partout en France à la veille de la nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites. Reportage sur le port de Marseille.
Des marches aux flambeaux à l'appel de la CGT se sont déroulées jeudi 23 janvier au soir dans plusieurs villes, dont Paris, pour protester contre la réforme des retraites, à la veille de la présentation du projet de loi en Conseil des ministres et d'une nouvelle journée nationale de mobilisation.
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À Marseille, dans la nuit noire, des dizaines de lampions se sont élevés. L’un d’eux s'est échappé des mains de Sylvie, retraitée. "C'est tous les salariés qui sont en lutte pour la suppression de ce projet de loi destructeur de notre société. Un lampion égale une lueur d'espoir".
Député de Marseille, Jean-Luc Mélenchon apprécie le spectacle. "C'est magnifique. Ca montre qu'ils sont bien dans le rythme d'inventions de formes qui captent le regard, qui renouvellent l'action, qui la prolongent parce que la grève c'est dur et les gens ont beaucoup souffert."
Après la retraite aux flambeaux, lâcher de lanternes contre la réforme des retraites sur le port de #Marseille en lutte. pic.twitter.com/jNM1HQBXex
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 23 janvier 2020
Personne ici ne parlait de fin du mouvement. Au contraire il s’amplifie, affirmait Frédéric de la Fédération de la métallurgie : "Certaines professions sont rentrées dans l'action depuis maintenant un certain temps, les cheminots, la RATP, l'Opéra de Paris etc. Il y a d'autres secteurs d'activités qui sont aussi en grève et d'autres qui viennent d'y rentrer, certains de la métallurgie, de l'agro-alimentaire, du commerce, des services-publics.."
"Défendre le bifteck"
Avec ses collègues dockers, Matthieu s’est mobilisé dès décembre pour sauver un statut qui permet à la profession de partir à la retraite un peu plus tôt que la moyenne. Il n’a pas l’intention de s’arrêter. "Ca reste quand même un métier dur. On a dix ans d'espérance de vie en moins que la moyenne française. On le fait parce qu'on est obligé, parce qu'à un moment donné, faut défendre le bifteck."
Depuis début janvier, le port de Marseille est entièrement bloqué trois jours par semaine. Vendredi, deux appels à manifester ont été lancés, le premier par la CGT et la FSU à 10h30 à la porte d'Aix, le deuxième à 11h par la CFTC et FO devant l'hôtel de région. Et le mouvement est d’ores et déjà reconduit la semaine prochaine.
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