Retraites : sans rejeter l'éventualité d'un recours au 49-3, Olivier Véran assure que "ce n'est pas l'option" envisagée
Le nouveau ministre de la Santé critique l'attitude d'obstruction d'une partie de l'opposition et "attend quelques jours" de voir si le projet avance ou s'il est "noyé" sous les procédures.
"[Le 49.3], ce n'est pas l'option que nous souhaitons envisager, nous souhaitons que le débat ait lieu dans les meilleures conditions", a assuré Olivier Véran mardi 18 février sur France Inter, à propos d'un éventuel recours au 49-3 pour faire passer en force la réforme des retraites au Parlement. Le nouveau ministre des Solidarités et de la Santé qui était rapporteur depuis janvier du volet organique de la réforme des retraites rappelle toutefois que le gouvernement est "habilité à utiliser tous les moyens pour adopter cette réforme" face à la "volonté d'obstruction" de la part de l'opposition.
"Nous sommes habilités à utiliser tous les moyens pour adopter cette réforme"
"Je souhaite que nous ayons le débat au Parlement parce que c'est du Parlement que doit sortir un certain nombre de progrès et parce que ce débat parlementaire doit permettre d'expliquer les choses aux Français", a insisté le ministre. "Mais vous avez, face à nous, une volonté d'obstruction de la part d'une poignée de députés qui déposent 40 000 amendements", a-t-il poursuivi.
Au lieu d'avoir un débat de qualité, malgré nos désaccords, et d'aller au vote, nous avons une bataille qui est livrée pour nous empêcher de parler.
Olivier Véran, ministre de la Santéà franceinfo
"Cela ne me paraît pas sain en démocratie, maintenant, ils sont habilités à le faire, nous sommes habilités à utiliser tous les moyens pour adopter cette réforme", avance le nouveau ministre des Solidarités et de la Santé.
Sans rejeter totalement l'éventualité d'un recours au 49-3 dans le cadre du projet de loi sur les retraites, Olivier Véran dit vouloir attendre de voir "dans quelques jours à quelle vitesse nous arrivons à avancer et si le débat permet d'éclairer les Français ou s'il est noyé sous les procédures de la part de quelques députés de l'opposition."
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