Retraites : le Medef "continue à soutenir cette réforme" mais dira à Elisabeth Borne "qu'il faut changer de méthode"

Le Medef "continue à soutenir cette réforme des retraites", "douloureuse, compliquée à expliquer" mais "indispensable", assure son président Geoffroy Roux de Bézieux, mardi 4 avril sur France Inter. Il sera reçu, mercredi, par Elisabeth Borne à Matignon, aux côtés des principales organisations patronales. Geoffroy Roux de Bézieux nie avoir fait profil bas, jusqu'à présent, concernant le projet de loi contesté.

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"Nous avons fait la consultation en amont, puis c'était le temps du Parlement, mais on continue à défendre cette réforme", explique-t-il. "On la défend parce qu'on a besoin d'augmenter la quantité de travail dans ce pays", poursuit le président du Medef, qui reconnaît toutefois que "la méthode n'était pas bonne". "On voit quand même ce que cela provoque, on sent la colère des Français, elle va au-delà de la réforme des retraites", constate Geoffroy Roux de Bézieux.

"Il faut changer de méthode"

"À la Première ministre, je dirais qu'il faut changer de méthode", affirme le patron du Medef. Il lui suggère d'ailleurs de "prendre l'exemple de l'accord sur le partage de la valeur" signé entre syndicats et patronats, fin février. L'accord national interprofessionnel (ANI) doit permettre de simplifier et d'élargir le partage des bénéfices aux salariés des entreprises, en particulier dans les plus petites entreprises. "C'est la première fois depuis 1945 que pendant un mouvement social majeur, syndicats et patronat arrivent à se parler, sans bruit, sans fureur : voilà la bonne méthode à utiliser", ajoute Geoffroy Roux de Bézieux.

Fallait-il faire participer les plus hauts revenus pour rendre la réforme des retraites plus acceptable ? Le président du Medef estime que c'était une possibilité, mais selon lui, "baisser les impôts des entreprises" fait "baisser le chômage" et "permet à la France de mieux résister à la récession". "Ça marche, la politique de l'offre, donc je crois qu'il ne faut pas changer de politique", résume Geoffroy Roux de Bézieux.