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Retraites : "La grève reconductible ne se décrète pas, elle s'organise avec les collègues", affirme le Snes-FSU qui ne se "l'interdit pas"

La priorité est de "réussir le 31 janvier", lors de la prochaine journée de mobilisation contre la réforme des retraites, selon Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Cortège de la FSU Île-de-France, lors de manifestation contre la réforme des retraites à Paris, le 19 janvier 2023.  (OLIVIER ARANDEL / MAXPPP)

"La grève reconductible ne se décrète pas, elle s'organise avec les collègues", a affirmé vendredi 20 janvier sur franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, professeure de sciences économiques et sociales, au lendemain de la grève et des manifestations contre la réforme des retraites, et alors que deux syndicats minoritaire de l'éducation, Sud Éducation et la CGT Éduc'Action, appellent à une grève reconductible à partir du 31 janvier. L'idée d'une grève reconductible est "quelque chose qu'on mettra en débat avec nos collègues", précise Sophie Vénétitay. Mais le Snes-FSU ne se "l'interdit pas". La priorité est "de réussir le 31" janvier, "de monter d'un cran" par rapport à la grève de jeudi. Le syndicat a dénombré "65% de grévistes dans les collèges et les lycées", souligne sa secrétaire générale, quand le ministère de l'Éducation en a compté 34%. "Notre idée, c'est d'amplifier la mobilisation."

Plus de deux millions de personnes ont manifesté jeudi, selon les syndicats, et 1,12 million selon le ministère de l'Intérieur, un "raz une marée contre la réforme des retraites" qui "n'a pas été une surprise", pour Sophie Vénétitay. "On sentait bien depuis quelques jours que la réforme des retraites cristallisait beaucoup de colère dans les rangs des enseignants".

"On peut gagner"   

Le Snes-FSU entend donc capitaliser sur le mouvement en vue de la grève nationale interprofessionnelle du mardi 31 janvier. "On a dix jours pour réussir cette grève, pour faire en sorte que cette journée soit encore plus grosse, encore plus forte que ce qui s'est passé hier." Pour le syndicat, il s'agit de "mettre à profit les prochains jours pour aller rencontrer nos collègues, pour aller les convaincre, convaincre les non-grévistes, pour échanger avec la population, pour montrer qu'il y a un enjeu aussi pour les parents d'élèves". La professeure affirme qu'il y a "tout un travail de conviction" à faire dans les prochains jours "pour réussir le 31 janvier". Sophie Vénétitay ajoute que la mobilisation de jeudi a montré que les syndicats ont "réussi quelque chose de très bien et qui montre qu'on peut gagner". Car selon elle, "on voit bien aussi que le gouvernement est assez hésitant, en tout cas fragilisé".

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