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Retraites : Édouard Philippe maintient son objectif de faire adopter la réforme avant l’été

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Article rédigé par Public Sénat
France Télévisions

Lors des questions au gouvernement du Sénat, ce mercredi, Édouard Philippe a maintenu son objectif « d’une adoption avant l’été » du projet de réforme des retraites. Une séance également marquée par un échange très tendu entre le sénateur LR de l’Oise, l’un des principaux foyers de développement du Covid-19 en France, et le secrétaire d’État à l’Intérieur, Laurent Nuñez. 

Les questions d’actualité au gouvernement du Sénat ont commencé par l’interpellation du Premier ministre de la part du président du groupe PS, Patrick Kanner. "Quelle urgence y a-t-il d’adopter un texte dont personne ne connaît le financement. La seule urgence est celle du gouvernement qui essaye de se tirer du bourbier dans lequel il s’est enfoncé". Le sénateur du Nord s’est joint à la requête du président du Sénat. Dans un courrier envoyé la semaine dernière, Gérard Larcher a demandé officiellement à Édouard Philippe de différer l’examen du texte à la Haute assemblée de quinze jours pour attendre les conclusions de la conférence de financement, et ainsi mieux les prendre en compte. L’examen en séance serait ainsi organisé début mai, au lieu de fin avril.

"Nous sommes prêts à siéger en juillet" a complété Patrick Kanner dans l’hémicycle, balayant ainsi l’argument de la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye qui avait justifié le calendrier serré par la tenue des élections sénatoriales en septembre.

Édouard Philippe a réaffirmé sa volonté de voir adopter la réforme "avant l’été". "Pourquoi avant l’été ? Pour une raison très simple (…) Si nous voulons que la réforme entre en vigueur le 1er janvier 2022 (…)  Il faut que nous ayons le temps, après l’adoption définitive, de mettre en place la totalité du dispositif".

En ce qui concerne le courrier de Gérard Larcher, Édouard Philippe a annoncé qu’il avait eu le président du Sénat au téléphone. "J’ai indiqué au ministre des Relations avec le Parlement (Marc Fesneau) qu’il lui appartenait de se rapprocher du président du Sénat pour voir dans quelles conditions, nous étions en mesure, à la fois, de faire en sorte que la discussion parlementaire au Sénat s’effectue dans de bonnes conditions et de garantir que l’objectif, que je me suis fixé, d’une adoption avant l’été, soit atteint". Le fameux en même temps…

À noter que quelques minutes plus tard, le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau, s’est lui aussi associé à cette demande de report de 15 jours de l’examen de la réforme des retraites au Sénat.

Coronavirus : échange musclé entre le sénateur LR de l’Oise Jérôme Bascher et Laurent Nuñez

La fièvre est montée pendant les Questions d’actualité au gouvernement. Dès le début de son intervention, le sénateur LR de l’Oise Jérôme Bascher a ironisé sur l’absence du ministre de la Santé sur les bancs du gouvernement. « Ma question s’adresse à M. Véran, il doit être confiné… » L’Oise est le foyer le plus important en France de personnes atteintes du coronavirus Covid-19. Dans neuf communes, les déplacements sont limités.

Très remonté contre ce qu’il nomme une « désorganisation » à l’œuvre dans les communes de l’Oise, le sénateur LR a dénoncé une « impréparation » de la part des autorités face à cette crise sanitaire. « On improvise », s’est exclamé Jérôme Bascher au sujet des fermetures d’écoles, ou encore de la distribution des masques à destination des professionnels de santé. Dix millions de masques, issus des stocks stratégiques de l’État, ont commencé à être envoyés dans les pharmacies, a annoncé hier le ministre de la Santé. Une décision tardive selon le sénateur. « Vous avez oublié les premiers de cordée : ce sont les médecins libéraux, les hospitaliers, les infirmiers, les pompiers, les visiteurs d’Ehpad, les visiteurs à domicile ! »

« Vous portez la responsabilité, Monsieur le sénateur, d’avoir rompu ce consensus »

C’est Laurent Nuñez, qui a pris la parole pour la réponse du gouvernement. Rabattant le micro brutalement, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur a été échauffé par les « propos indignes » du sénateur, selon ses mots. La suite à lire sur publicsenat.fr.

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