Retraites : "64 ans, c'est non", martèle Laurent Berger, qui appelle les salariés à "se réunir massivement dans la rue" le 19 janvier
Un âge de départ légal à la retraite à "64 ans, c'est non", prévient Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, mercredi 11 janvier sur France Inter, au lendemain de la présentation de la réforme de retraites. Le gouvernement a confirmé que les 62 ans minimum actuel seront prolongés de deux ans.
"Cette réforme, c'est davantage une réforme des finances publiques, c'est davantage une réforme d'équilibre financier, sur le seul dos des travailleurs", fustige le leader syndical, dénonçant une réforme "injuste".
"Les 20 milliards d'économies dont on parle, c'est sur le seul dos des travailleurs en les faisant travailler plus longtemps"
Laurent Bergerà France Inter
"Parmi ces travailleurs, ceux qui sont les plus concernés, ce sont les travailleurs modestes, affirme Laurent Berger. Certes, il y a des mesures d'amortissement pour rendre la mesure moins brutale. Mais ces mesures d'amortissement ne remettent pas en cause le fait que les travailleurs et travailleuses de ce pays vont devoir travailler, à terme, deux ans de plus", a souligné le secrétaire général de la CFDT.
L'idée n'est pas de "bordéliser le pays"
Les huit principaux syndicats ont d'ores et déjà annoncé une première date de mobilisation contre la réforme, le 19 janvier. "On appelle massivement les salariés à se réunir dans la rue, à manifester pour dire qu'ils sont contre le report de l'âge légal" de départ à la retraite, a lancé Laurent Berger. Une pétition est lancée en parallèle sur le site Change.org, a-t-il précisé.
"Nous nous retrouverons le 19 pour regarder, au soir, en fonction des mobilisations, les suites" à donner au mouvement, a ajouté le secrétaire général de la CFDT, tout en assurant que l '"idée n'est pas de bordéliser" le pays. L'objectif est d' "expliquer que cette réforme est injuste pour les travailleurs et travailleuses, et notamment les plus modestes", a répété Laurent Berger.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.