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Réforme des retraites : "Tant que la loi n'est pas promulguée, la mobilisation reste possible", assure la CFDT

Le syndicat mise notamment sur "la possibilité d'un référendum d'initiative partagée", déposée auprès du Conseil constitutionnel.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des salariés en grève de la raffinerie de Donges attachent une banderole à l'entrée du site, le 23 mars 2023. (LOIC VENANCE / AFP)

"Tant que la loi n'est pas promulguée, la mobilisation reste possible", assure samedi 25 mars sur France Inter Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT, deux jours après une neuvième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites.

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Alors que le Conseil constitutionnel doit prochainement statuer sur le texte adopté à l'Assemblée nationale par le recours à l'article 49.3 de la Constitution, Marylise Léon indique que son syndicat fera "une contribution pour pointer tous les problèmes posés par le décalage de l'âge légal à 64 ans". La secrétaire générale adjointe de la CFDT mise également sur "la possibilité d'un référendum d'initiative partagée", déposée auprès des Sages.

Face aux violences, l'intersyndicale a "eu une attitude responsable"

En attendant la décision du Conseil constitutionnel, les mobilisations se poursuivent, avec une dixième journée prévue mardi prochain. Marylise Léon alerte à nouveau sur "le climat de tension présent depuis plusieurs mois" au sein des cortèges. Si elle constatait chez les militants "d'abord de l'incompréhension, du ressentiment, de la colère pour certains, plus le temps passe, moins les manifestants se sentent entendus et les tensions montent".

La secrétaire générale adjointe de la CFDT estime tout de même que l'Intersyndicale a "eu une attitude responsable" dans l'organisation des mobilisations. "Pour que l'opinion publique reste du côté des manifestants, il faut qu'on puisse continuer d'offrir un cadre sécurisé pour tous ceux qui veulent contester la réforme des retraites", ajoute Marylise Léon.

Emmanuel Macron n'a pas donné "la réponse attendue"

La responsable syndicale dénonce par ailleurs l'invitation d'Emmanuel Macron, qui s'est dit vendredi "à disposition de l'intersyndicale" pour évoquer des questions liées au travail, mais pas sur la réforme des retraites. Elle considère qu'il ne s'agit "pas de la réponse attendue" par les syndicats. Marylise Léon n'y voit pas une main tendue, car selon elle Emmanuel Macron "redit qu'il est déjà sur les sujets d'après, sur la prochaine séquence", alors que celle sur les retraites n'est pas terminée pour les syndicats.

La secrétaire générale adjointe de la CFDT assure que l'intersyndicale reste donc "déterminée" à vouloir "parler retraites et enjeux du travail à partir du moment où [Emmanuel Macron] met pause sur sa réforme". "Il y a de vrais enjeux autour des personnes qui ont commencé à travailler tôt, ou qui ont des conditions de travail difficile", juge-t-elle.

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