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Réforme des retraites : le texte n'évoluera pas avant son arrivée au Parlement dans une semaine, affirme Matignon

Lors d'une conférence de presse dimanche 22 janvier, Emmanuel Macron a rappelé avoir été élu avec un "mandat" pour reculer l'âge "à 65 ans à l'horizon 2031".
Article rédigé par franceinfo - Paul Barcelonne
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Temps de lecture : 1 min
Emmanuel Macron à l'Elysée, le 22 janvier 2023. (BENOIT TESSIER / POOL / REUTERS POOL / MAXPPP)

Le texte de la réforme des retraites, qui est présenté lundi 23 janvier en Conseil des ministres par Elisabeth Borne, n'évoluera pas avant son arrivée au Parlement lundi 30 janvier, a appris franceinfo auprès de Matignon, alors qu'Emmanuel Macron a affirmé dimanche "souhaiter" que le gouvernement et le Parlement puissent "aménager" sa réforme. 

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Le texte ne bougera plus avant son arrivée à l'Assemblée nationale lors du début de l’examen en commission. C'est à partir de ce moment que les "aménagements" évoqués par le président seront possibles, à une seule condition : que le retour à l’équilibre financier du système de retraites soit toujours garanti, selon Matignon. Il n'est pas question de renoncer, malgré la pression de la rue, à la mesure de recul de l'âge à 64 ans. 

"Il y a déjà eu une ouverture"

Dimanche 22 janvier, lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Paris, Emmanuel Macron a déclaré que "nous savons exactement les besoins qui sont les nôtres". Il a rappelé avoir été élu avec un "mandat" de reculer l'âge "à 65 ans à l'horizon 2031", qui a déjà été "aménagé" à l'issue des concertations avec les partenaires sociaux et les formations politiques. "Il y a déjà eu une ouverture, un changement", a-t-il fait valoir. "Le texte a déjà évolué, il est meilleur depuis le 10 janvier, date de présentation de la réforme", explique Matignon, faisant référence notamment à l’ouverture de la retraite minimum à 1 200 euros brut aux retraités actuels, ce qui n’était pas prévu au départ. Mais, selon une information de franceinfo, des difficultés techniques risquent de rendre compliquée l'application de cette pension.

Le gouvernement a aussi ouvert la porte à des "mesures coercitives" – sans plus de précisions – à l’endroit des entreprises qui ne respecteraient pas l’index sur l’emploi des seniors. Pour le moment, en revanche, pas question de revenir sur les 44 années de cotisation pour ceux qui ont travaillé à commencer très tôt – demande pourtant formulée par une partie de la majorité. 

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