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Réforme des retraites : "Le gouvernement n'est pour rien" dans la "pagaille" à l'Assemblée nationale, assure Éric Woerth, député Renaissance

Le chahut au Palais Bourbon "jette un voile de mauvaises opinions sur l'ensemble de l'Assemblée nationale", estime Eric Woerth sur France Inter samedi. 

Article rédigé par franceinfo - avec France Inter
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Eric Woerth, député Renaissance, à l'Assemblée nationale à Paris pendant les débats sur la réforme des retraites, le 14 février 2023.   (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Le gouvernement n'y est pour rien", dans la "pagaille" à l'Assemblée nationale, a assuré samedi 18 février sur France Inter Eric Woerth, député Renaissance de l'Oise. Selon lui, la France insoumise "a mis la pagaille" dans l'hémicycle au cours de ces deux semaines d'examen du texte de la réforme des retraites. "C'est une volonté de dégrader l'institution puisqu'ils souhaitent faire table rase des institutions de notre pays par des rappels au règlement sans arrêt, par le dépôt de 20 000 amendements", accuse l'ex-ministre du Travail sous Nicolas Sarkozy qui avait notamment chapeauté une réforme des retraites en 2010. "Je pense qu'ils avaient peur d'arriver aux articles majeurs, comme le fameux article 7 sur l'augmentation de l'âge de départ à la retraite" à 64 ans, avance-t-il.

Pour Eric Woerth, le chahut au Palais Bourbon "jette un voile de mauvaises opinions sur l'ensemble de l'Assemblée nationale". Le parti du Jean-Luc Mélenchon ne sort "pas grandi" de cette première séquence parlementaire, estime-t-il. "Ce n'est pas la pagaille parce que l'Assemblée est mal gérée, fustige-t-il, La présidente fait ce qu'elle doit, mais c'est la pagaille parce que la manière de concevoir le débat par LFI est une manière pseudo-révolutionnaire, ils hurlent tout le temps." Celui qui a rejoint le camp d'Emmanuel Macron aux dernières législatives estime qu'"il y a de l'eau dans le gaz" au sein de la Nupes. "Les communistes ont retiré leurs amendements, comme les socialistes et les écologistes", explique-t-il alors que les Insoumis n'ont pas retiré leurs amendements rendant l'examen de l'article 7 impossible.

"Revenir à l'équilibre financier"   

"Mais in fine, le texte part au Sénat, les ministres ont joué leur rôle, le gouvernement s'est adapté aux circonstances, a fait évoluer légèrement le texte lors de cette séquence à l'Assemblée nationale... Et les députés de la majorité ont eu l'occasion de beaucoup pouvoir parler", souligne Eric Woerth. Le Sénat va prendre désormais la main sur la réforme des retraites à partir du jeudi 2 mars. "L'objectif du texte, c'est quand même de revenir à l'équilibre financier du système de retraite", rappelle-t-il.

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