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Réforme des retraites : le gouvernement a un mois de plus pour tenter de convaincre Les Républicains

La Première ministre multiplie les rendez-vous sur la réforme des retraites. Elle doit notamment rencontrer mercredi les deux présidents des groupes Les Républicains du Parlement.
Article rédigé par franceinfo
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  (JULIEN DE ROSA / AFP)

Le gouvernement va-t-il trouver un accord avec Les Républicains sur la réforme des retraites ? Emmanuel Macron a annoncé, lundi 12 décembre, un report de la présentation officielle de la réforme, finalement décalée au 10 janvier, après les fêtes de fin d’année. En attendant, Elisabeth Borne continue ses consultations-concertations. La Première ministre avait huit rendez-vous à son agenda mercredi 14 décembre. Elle doit d'ailleurs s'entretenir avec les deux présidents des groupes Les Républicains du parlement. 

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La Première ministre tente donc (et ce n’est pas facile) de mettre à profit ce mois supplémentaire. Un peu de temps additionnel pour convaincre l’opinion et gagner la confiance des oppositions. "Une voie de passage est toujours possible", répète inlassablement l’entourage d’Elisabeth Borne. La Première ministre à l’offensive… estimant qu’il reste des marges de manœuvre, avec les syndicats et avec Les Républicains. Elle a donc repris le dossier en main avec le secret espoir d’éviter une tempête sociale, dans un contexte tendu par l’inflation, le retour de l'épidémie de Covid-19 et de possibles coupures d’électricité.

Convaincre les indécis chez les LR

Un mois de plus aussi pour tenter d’infléchir la position d’Emmanuel Macron. Il n'y a pas de friture sur la ligne, estime un conseiller, mais la promesse de campagne du chef de l’Etat – 65 ans comme nouvel âge de départ à la retraite – semble de moins en moins gravée dans le marbre, tant elle est source de désaccords au gouvernement et dans la majorité. Sans toucher au calendrier, entrée en vigueur toujours prévue à l’été 2023, mais pour montrer que le message a été entendu : la Première ministre n’exclut pas de baisser le curseur et de faire atterrir la réforme sur un mix de 64 ans et d'un allongement de la durée de cotisations.

Mais même dans ce cas, ce ne sera pas facile de convaincre Les Républicains, seuls alliés potentiels. Il est difficile de draguer des indécis chez Les Républicains, il y a 50 nuances de réforme des retraites : les pros, les anti ou ceux qui proposent 63 ans comme le président du groupe LR à l’Assemblée, Olivier Marleix qui assure tout même que la droite a une position "convergente" "Bien sûr il faut une mesure d'âge, on l'assume parfaitement. On ne veut pas d'une réforme brutale avec une marche qui serait beaucoup trop haute."

"Ce n'est pas aux Français de payer le retard qu'a pris monsieur Macron. Dans le précédent quinquennat, il a échoué à faire une réforme des retraites et ce n'est pas maintenant qu'il faut demander aux Français un double effort, une espèce de rattrapage."

Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée

à franceinfo

Il n'est pas simple pour Elisabeth Borne de s’y retrouver, et donc de faire plier LR. La cheffe du gouvernement recevra mercredi soir à Matignon le patron des sénateurs de droite Bruno Retailleau, puis probablement Eric Ciotti, le nouveau président du parti, dans les prochains jours. Le rendez-vous n’est pas encore fixé. D’ici là, le match des retraites aura le temps de se transformer en bras de fer. 

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