Réforme des retraites : la mairie de Paris sommée par la justice de retirer deux banderoles en soutien au mouvement social
La justice a ordonné à la mairie de Paris, mercredi 3 mai, de retirer définitivement de la façade de l'Hôtel de ville des banderoles en soutien au mouvement contre la réforme des retraites. Dans un jugement en référé, le tribunal administratif de la capitale a donc donné raison à l'opposition de droite qui avait assigné la Ville pour obtenir le retrait de deux banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Mairie solidaire avec le mouvement social".
"Le principe de neutralité des services publics s'oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d'opinions politiques, religieuses ou philosophiques", rappelle le juge des référés, qui fait état d'une "méconnaissance de ce principe" entraînant "un doute sérieux" sur la légalité de la décision de la maire, Anne Hidalgo (PS). Il lui impose de procéder au retrait des banderoles sous 24 heures.
La mairie a dit prendre acte de la décision tout en soulignant que l'opposition de la maire de Paris à la réforme "restait inchangée". Le conseiller de Paris Aurélien Véron (groupe Changer Paris), à l'origine de la requête, a salué cette décision judiciaire sur Twitter. "L’Hôtel de ville n’appartient pas à Anne Hidalgo, mais à tous les Parisiens : pas de politique sur la façade de la maison commune !", a-t-il écrit.
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