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Réforme des retraites : l'opposition alerte sur un risque d'"accroissement de la colère et de la violence"

Plusieurs chefs de groupes d’opposition appellent, dans une tribune publiée dans "Le Monde", la présidente de l'Assemblée nationale à laisser vivre la proposition d'abrogation de la réforme des retraites portée par le groupe Liot.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les députés Charles de Courson, Mathilde Panot et André Chassaigne, le 6 février 2023 à l'Assemblée nationale. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Une mise en garde. Dans une tribune au Monde, l'opposition de gauche ainsi que les députés du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot) ont appelé, lundi 5 juin, la présidente de l'Assemblée nationale à laisser vivre une proposition d'abrogation de la réforme des retraites, invoquant le risque d'un "accroissement de la colère et de la violence".

L'Assemblée nationale doit examiner jeudi la proposition de Liot de revenir à un âge légal de départ à 62 ans, qui a le soutien de la gauche, du groupe RN et de certains LR. Mais la mesure clé pourrait ne même pas être discutée, Yaël Braun-Pivet ayant laissé entendre qu'elle pourrait la déclarer irrecevable.

Un scénario écrit "sous la dictée du président"

Dans la tribune publiée à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation à l'appel de l'intersyndicale mardi, le rapporteur de la proposition de loi, Charles de Courson, les chefs de groupes politiques Bertrand Pancher (Liot), André Chassaigne (PCF), Mathilde Panot (LFI), Cyrielle Chatelain (écologistes), ainsi que le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, appellent la présidente à renoncer à ce "scénario, cousu de fil blanc, écrit (...) sous la dictée du président de la République".

"Pour nos concitoyens, un nouveau déni de démocratie ne pourrait susciter qu'une désaffection aggravée pour nos institutions, qui se manifeste déjà sous la forme d'un abstentionnisme croissant, voire un accroissement de la colère et de la violence", mettent en garde les élus. "Les signataires de cette tribune demandent la tenue d'un vote, non biaisé, qui permettrait à l'Assemblée nationale de se prononcer sur un report de deux années de l'âge légal", concluent-ils.

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