Réforme des retraites : "Il faut augmenter les arrêts de production un peu partout dans le pays", lance la CGT-Cheminots
"Il faut augmenter les arrêts de production un peu partout dans le pays", assure mardi 7 février sur franceinfo Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots, alors que l'ensemble des syndicats des transports appelle à faire grève à l'occasion de la troisième journée de mobilisation.
Pour la journée de mercredi, seuls la CGT Cheminots et SUD Rail appellent à poursuivre le mouvement à la SNCF.
"Si on en reste à des journées comme celles-là, on en fait encore trois ou quatre, le gouvernement passera son projet, et qu'arrivera-t-il ensuite ?"
Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminotsà franceinfo
"Nous, nous considérons qu'il faut augmenter le niveau de mobilisation et cela ne s'oppose pas au fait que nous sommes massivement en grève et dans les rues lors des journées interprofessionnelles", a déclaré le dirigeant du premier syndicat de la SNCF, "au contraire, ça se complète", a-t-il poursuivi.
Les syndicats représentatifs de la compagnie ferroviaire ont par ailleurs annoncé lundi qu'ils n'appelaient pas à la grève samedi 11 février, jour de début des vacances scolaires pour la zone B (Marseille, Nantes, Lille, Rennes, Strasbourg…) et quatrième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites. Ils enjoignent les cheminots "à participer aux manifestations sur tout le territoire".
"Le peuple est plus légitime que le Parlement"
"On alterne entre la journée de grève d'aujourd'hui [mardi] et une journée de manifestation, peut-être un peu plus familiale, peut-être un peu plus ouverte à d'autres types de population samedi", assure Laurent Brun. Un geste envers les vacanciers ? "Non pas spécialement. C’est surtout qu’on suit les mots d’ordre confédéraux", explique-t-il.
"La Fédération des cheminots se réunira en fin de semaine", annonce Laurent Brun. "Pour arrêter le gouvernement il faudra qu'il y ait une pression, et la seule pression qu'on connaisse, c'est que les salariés arrêtent le travail, arrête la production", insiste le chef de file du premier syndicat de la compagnie ferroviaire. Si la réforme des retraites est adoptée au Parlement, les grèves ne s'arrêteront pas, prévient-il. "Nous considérons que le peuple est plus légitime que le Parlement ", assène-t-il.
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