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Réforme des retraites : après un 1er-Mai "historique", qu'envisage l'intersyndicale pour la suite du mouvement social ?

Après une journée de mobilisation très suivie pour le 1er mai, l'intersyndicale s'est réunie en visioconférence et a décidé d'une nouvelle journée d'action le 6 juin 2023.

Article rédigé par franceinfo - Louise Buyens
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT et Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, lors de la manifestation du 1er mai 2023 à Paris. (MAXIME GRUSS / HANS LUCAS)

L'intersyndicale s'est réunie en visioconférence mardi 2 mai pour parler de la suite du mouvement contre la réforme des retraites, après une mobilisation du 1er mai "réussie et historique", selon eux. Les syndicats ont ensuite publié un communiqué commun et ont décidé d'une nouvelle date de grèves et de manifestations : le mardi 6 juin soit deux jours avant le vote des députés sur la proposition de loi du groupe indépendant Liot qui souhaite repasser l'âge légal de départ à la retraite de 64 à 62 ans. Avec cette nouvelle journée de mobilisation, les syndicats entendent interpeller et mettre la pression sur les parlementaires.

Dans leur communiqué, ils redisent le succès de la manifestation de lundi et espèrent le même engouement dans un peu plus d'un mois. L'objectif est toujours d'occuper le terrain, mais pas d'appeler à des mobilisations toutes les semaines, comme le confie un leader syndical, même si des actions continueront à être organisées ponctuellement et localement.

Plusieurs rendez-vous d'ici au 6 juin

D'ici le 6 juin, l'intersyndicale se fixe plusieurs rendez-vous. Mercredi 3 mai, le Conseil constitutionnel rendra ses conclusions sur le référendum d'initiative partagé (RIP). Une autre déclaration de l'intersyndicale sortira juste après la décision des Sages. Si le RIP est validé, les syndicats aideront à récolter les 4,8 millions de signatures d'électeurs nécessaires pour l'organiser. Et s'il est rejeté, l'intersyndicale ne compte pas lâcher le morceau : elle évoque la possibilité pour les parlementaires de redéposer une demande de référendum d'initiative partagé jusqu'à un an après la promulgation de la loi.

Entre-temps, Élisabeth Borne veut convier les syndicats à Matignon, mais ceux-ci n'ont toujours pas reçu d'invitation. Ils ne connaissent ni le cadre, ni le contenu des discussions. Avant de décider s'ils se rendront à la réunion, les syndicats réclament des garanties. Ils travaillent sur des propositions communes autour notamment des salaires, de la péniblité et de l'emploi des séniors notamment. Ils veulent être sûrs qu'il en sera question, c'est leur condition pour rétablir le dialogue avec le gouvernement, tant "la défiance est profonde", écrivent les organisations.

Sur la forme, si elles viennent au rendez-vous, difficile de dire pour le moment si ce sera toutes ensemble ou séparément comme l'envisage la Première ministre. Rien n'est encore décidé sur ce sujet : l'intersyndicale compte en rediscuter dans les prochains jours et prochaines semaines.

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