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La porte de la mairie de Bordeaux incendiée : le maire Pierre Hurmic réclame "des décisions pour éviter que le pays ne s'embrase"

Pierre Hurmic fait part sur franceinfo de son indignation devant "ceux qui ont voulu bêtement marquer de leur empreinte de violence" l'hôtel de ville de Bordeaux, lors de la mobilisation contre la réforme des retraites, jeudi. Il en appelle "aux pouvoirs publics au plus haut niveau".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le périmètre a été sécurisé devant l'entrée de la mairie de Bordeaux, le 23 mars. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

La porte d'entrée de l'Hôtel de Ville de Bordeaux (Gironde) a été incendiée jeudi 23 mars au soir après la manifestation contre la réforme des retraites, a constaté la reporter de France Bleu Gironde sur place. La porte de l'Hôtel de Ville, d'une hauteur de plusieurs mètres, a pris feu vers 20h15, l'incendie a été rapidement maîtrisé et éteint par les pompiers.

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"Je suis extrêmement peiné, choqué, indigné qu'on puisse s'en prendre à l'hôtel de ville, la maison de tous les Bordelais", a réagi Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux, vendredi 24 mars sur franceinfo. Il venait de quitter la mairie au moment de l'incendie. Il est revenu immédiatement sur les lieux : "Ce fut surtout une réaction d'indignation plus que de peur. Je ne veux surtout pas faire plaisir à ceux qui ont voulu bêtement marquer de leur empreinte de violence notre mairie."

Pierre Hurmic a été marqué par un "spectacle de désolation" en observant le porche dévasté par les flammes : "Une porte historique du 18ᵉ siècle qui marque l'accueil des Bordelais et des Bordelaises dans leur mairie. C'est ce qu'on a voulu souiller, qu'on a voulu endommager, qu'on a voulu détruire."

Le maire a immédiatement réuni l'ensemble des élus et des agents municipaux concernés. Il les a trouvés "choqués et en même temps très solidaires, très républicains, disant : la violence ne nous dissuadera pas d'exercer nos missions de service public. La mairie va continuer à fonctionner normalement dès ce matin". Pierre Hurmic a appelé le gouvernement et Emmanuel Macron à faire "des gestes significatifs et forts pour que soit mis un terme à cette situation". Selon lui, "ce sont des avertissements qui doivent inciter les pouvoirs publics au plus haut niveau, à prendre des décisions pour éviter que le pays ne s'embrase à l'occasion de cette réforme".

"La ville de Bordeaux est toujours disposée et motivée pour accueillir la visite du roi d'Angleterre."

Pierre Hurmic, maire de Bordeaux

sur franceinfo

C'est dans ce contexte de violences que le souverain Charles III doit se rendre à Bordeaux à l'occasion de sa visite en France du 26 au 29 mars. La décision d'une annulation de cette visite ne lui revient pas, précise-t-il. "Il y a eu des adaptations qui ont été prises en accord avec les autorités françaises et l'ambassade britannique pour que cette visite puisse se dérouler dans les meilleures conditions de sécurité possible". Une visite de Bordeaux en tramway a été notamment annulée.

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