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INTERVIEW EXCLUSIVE. Journée de la "colère cheminote" à la SNCF : "Il y a moins de personnes mobilisées" se réjouit le ministre des Transports

La CGT organisait jeudi 20 avril une journée de la "colère cheminote" contre la réforme des retraites. Les perturbations ont été limitées avec un trafic des TGV quasi normal. Le ministre des Transports revient sur ce mouvement dans un entretien exclusif accordé à franceinfo.
Article rédigé par Paul Barcelonne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
"Jour de la colère cheminote" avec la Manifestation de la CGT Transport jeudi 20 avril 2023 pour protester contre lé réforme des retraites à 64 ans (ERIC BRONCARD / HANS LUCAS)

Depuis la Moldavie, où il est en escale avant de se rendre en Ukraine pour apporter "le soutien de la France et de l'Europe'', le ministre des Transports a accordé jeudi 20 avril, un entretien exclusif à franceinfo. Clément Beaune revient sur la journée de mobilisation et la journée de la "colère cheminote", prévue à la suite de la décision du Conseil Constitutionnel.

Franceinfo : La journée de la colère cheminote qui avait lieu jeudi 20 avril à l'initiative de la CGT contre la réforme des retraites n'a pas été très suivie. Pensez-vous que la contestation contre la réforme des retraites est en train de s'essouffler ?

Je respecte toutes les mobilisations dès lors qu'elle reste pacifique et respectueuse. Il y a moins de personnes qui se sont mobilisées aujourd'hui et je respecte celles et ceux qui ont quand même fait cette contestation parce qu'elle a été globalement sérieuse et respectueuse. Et on voit néanmoins, et je m'en réjouis pour le fonctionnement de notre service public ferroviaire qu'il y a beaucoup moins d'impact, beaucoup moins de perturbations. Il y avait 4 trains sur 5 et on voit dans les jours qui viennent qu'on aura une activité quasi normale.

>> Grève contre la reforme des retraites : les perturbations seront limitées jeudi à la SNCF pour la journée de "la colère cheminote"

Est-ce que cela veut dire que la page est tournée ?

Il ne s'agit pas de faire comme si de rien n'était. Il y a eu des mobilisations fortes qui ont exprimé une opposition à la réforme des retraites souvent mais sûrement d'autres préoccupations sur les salaires, sur les conditions de travail, sur la pénibilité. Dans le secteur des transports en particulier, j'ai veillé à ce qu'on puisse déjà commencer à en discuter et ouvrir les conditions pour le dialogue d'après. Je souhaite aujourd'hui qu'on puisse travailler sur ces questions essentielles pour les salariés du secteur des transports et en général.

Ce n'est pas facile de reprendre le dialogue ?

Il y a forcément des moments de rancœur. Il ne faut pas l'ignorer et peut-être qu'il faudra un peu de délai pour arriver à reconstruire ce dialogue mais notre responsabilité de gouvernant. Ma responsabilité de ministre des Transports dans ce secteur essentiel c'est de dire que nous sommes prêts à discuter de ces sujets, des conditions de travail, des salaires. J'ai demandé à la RATP et à la SNCF de mener ces discussions et je souhaite que les organisations syndicales qui ont à cœur d'améliorer concrètement les conditions de travail des salariés puissent s'engager dès que possible dans ce dialogue.

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