Réforme des retraites : que va-t-il se passer après la promulgation de la loi ?
Et maintenant ? Le président de la République, Emmanuel Macron, a promulgué la réforme des retraites, dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 avril, dernière étape d'un parcours législatif mouvementé. Une manière de passer à la suite et de prendre de vitesse les oppositions. Mais ni l'intersyndicale ni les élus de gauche n'ont l'intention de mettre fin à la mobilisation contre la réforme.
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Franceinfo fait le point sur le calendrier des prochaines semaines.
Lundi 17 avril : une allocution du président de la République à 20h
Emmanuel Macron va s'exprimer sur les derniers événements liés à la réforme des retraites, lundi à 20 heures, a annoncé l'Élysée à franceinfo. Emmanuel Macron avait également envisagé de recevoir mardi à l'Elysée l'intersyndicale, mais cette dernière refuse de rencontrer le président de la République avant le 1er-Mai, jour de la fête des travailleurs et traditionnel rendez-vous de mobilisation. "Les relations mettront du temps à se réchauffer", estime le député Renaissance Charles Sitzenstuhl. "Il faut qu'[Emmanuel Macron] fasse un '20 heures' et une série de déplacements en province, qu'il parle à 'la France des territoires", estime pour sa part un conseiller ministériel.
20 avril : une journée de "la colère cheminote" à la SNCF
"Nous ne passerons pas à autre chose tant que cette loi n'est pas abandonnée", ont assuré les quatre syndicats représentatifs des salariés de la SNCF dans un communiqué samedi, quelques heures après la promulgation de la réforme. Ils appellent à une "journée d'expression de la colère cheminote" le jeudi 20 avril. S'ils ne précisent pas quelles actions précises sont envisagées, ils la présentent comme une "étape de préparation" au 1er-Mai. Cette date tombe aussi la veille du début d'un week-end de départs et retours de vacances. La CGT a évoqué la possibilités d'actions dans tous les secteurs professionnels à cette même date, ainsi que le vendredi 28 avril.
1er-Mai : l'intersyndicale prévoit "une journée de mobilisation exceptionnelle"
Pour l'intersyndicale, plus largement, le mouvement "n'est pas fini". Unis depuis trois mois contre la réforme des retraites, les syndicats prévoient d'organiser "une journée de mobilisation exceptionnelle" pour le 1er-Mai. Jeudi 13 avril, la 12e journée d'action a livré le deuxième plus faible score de mobilisation depuis le début du mouvement (380 000 manifestants selon le ministère de l'Intérieur, 1,5 million selon la CGT).
L'opposition de gauche a également donné rendez-vous le jour de la fête des travailleurs. Pour La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a évoqué un "1er-Mai décisif", en accusant le Conseil constitutionnel d'avoir "aggrav(é) la crise". "Il faut rassembler réellement toutes les forces qui veulent s'opposer pour que le dernier mot soit à la souveraineté populaire et non à la monarchie présidentielle", a-t-il dit sur sa chaîne YouTube.
3 mai : le Conseil constitutionnel se penche sur le deuxième projet de RIP
Le Conseil constitutionnel statuera le 3 mai sur le deuxième projet de référendum d'initiative partagée (RIP) visant à contrecarrer la réforme, après le rejet vendredi de la première tentative portée par les parlementaires de gauche. Cette deuxième demande va tenter de remédier aux failles de la première version, et certains à gauche y placent de raisonnables espoirs, tels les sénateurs socialistes. Députés et sénateurs socialistes ont par ailleurs déjà annoncé leur intention de déposer un texte législatif demandant l'abrogation de la réforme des retraites.
1er septembre : entrée en application de la loi
La loi, qui va reporter progressivement l'âge légal de la retraite à 64 ans, doit entrer en vigueur le 1er septembre. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a déclaré que les services de l'Etat et les caisses de retraite "sont pleinement mobilisés pour mettre en œuvre la réforme au 1er septembre et assurer la bonne information des usagers".
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