Proposition de loi Liot sur les retraites : la commission des affaires sociales adopte le texte, mais sans l'abrogation des 64 ans

France Télévisions
Publié Mis à jour
La commission des affaires sociales examine la proposition de loi Liot sur les retraites, le 31 mai 2023. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)
Les députés avaient voté mercredi matin contre l'article 1 de la proposition de loi du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) qui prévoyait l'abrogation du recul de l'âge légal à 64 ans.

Ce qu'il faut savoir

Ce direct est désormais terminé.

La commission des Affaires sociales de l'Assemblée a adopté, mercredi 31 mai, une version vidée de sa substance de la proposition de loi Liot portant sur la réforme des retraites, après un vote à main levée de ses membres. Les députés avaient dans la matinée voté la suppression de l'article 1, qui prévoyait l'abrogation du recul de l'âge légal à 64 ans (38 pour, 34 contre, une abstention). 

Les députés de la Nupes quittent la commission. "Et donc nous partons", a annoncé Sandrine Rousseau, députée écologiste, à l'instar de ses autres collègues de la Nupes. Les députés de gauche ont quitté la commission des affaires sociales, en plein examen de la proposition de loi, pour protester contre la décision du bureau de la commission de ne pas examiner les centaines de sous-amendements déposés le jour même.

La présidente de la commission dénonce "l'obstruction" de la Nupes. "J'espère que vous n'êtes pas en train de faire de l'obstruction (...) ça me rappelle quelques souvenirs", avait lancé dans la matinée la présidente Fadila Khattabi devant les nombreuses demandes de prises de parole des députés de la Nupes en commission. Les oppositions espéraient contrer les plans du gouvernement en empêchant le vote du texte en commission.

Eric Coquerel donne son feu vert. Le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, le LFI Eric Coquerel, avait donné son feu vert mardi à l'examen de la proposition de loi. Le député avait jugé "recevable" le texte, au nom d'une "application souple" de la Constitution, pour défendre "l'initiative parlementaire" et le "droit de l'opposition". L'ensemble des présidents des groupes de la majorité avaient aussitôt fustigé la "décision partisane et politicienne d'Eric Coquerel", une "atteinte grave à nos institutions".