1er-Mai : sans la police et la gendarmerie, "il n'y a pas de manifestation", affirme le préfet de police de Paris
"Sans nous", les policiers et les gendarmes, "il n'y a pas de manifestation", affirme sur franceinfo le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, au lendemain des manifestations du 1er-Mai. Près de 800 000 personnes ont défilé en France selon le ministère de l'Intérieur, 2,3 millions selon les syndicats. Des débordements ont éclaté à Paris, Nantes ou Lyon. À Paris, 305 personnes ont été interpellées et 259 policiers et gendarmes blessés, dont "31 conduits à l'hôpital", précise Laurent Nuñez. Un policier notamment a été "gravement brûlé au bras, aux mains et au visage". En France, 61 manifestants ont été blessés, dont 32 à Paris, a par ailleurs précisé Gérald Darmanin mardi matin.
Sur les 305 interpellations menées lundi, en marge de la manifestation du 1er-Mai à Paris, 258 ont débouché sur des gardes à vue, a indiqué mardi le parquet de Paris à franceinfo.
>> Mobilisation du 1er-Mai contre la réforme des retraites : suivez notre direct
"Malgré la stratégie de désescalade" des forces de l'ordre, "nous avons vu une grande violence dans le pré-cortège", composés de 20 000 personnes, dont "1 500 à 2 000 individus radicaux". de la manifestation de lundi, selon lui, réside dans "le niveau de violence" qui a "largement dépassé" celui des douze premières journées de manifestation contre la réforme des retraites.
Des actions "toujours proportionnées'"
"Sans nous, il n'y a pas de liberté de manifester", répète Laurent Nuñez, "parce que ces casseurs empêchent le cortège d'avancer" ou "se retournent vers le carré syndical". Laurent Nuñez assure que les actions des policiers et gendarmes sont "toujours proportionnées" et "en riposte des casseurs" : les agents "restent très loin, observent dans un premier temps les premières dégradations puis interviennent au bout d'un moment quand il y en a tellement qu'il faut rétablir l'ordre."
"Ça tape surtout du côté des casseurs", se défend le préfet de police de Paris alors que la stratégie du maintien de l'ordre est critiquée. "Nous ne pouvons pas faire grand-chose" contre les manifestants radicaux, concède Laurent Nuñez "il faut qu'il y ait infraction judiciaire" pour les interpeller car "on est dans un Etat de droit".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.