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Restos du cœur : "Un accueil chaleureux" quand "c'est le néant total"

La campagne d'hiver des Restos du cœur ouvre mardi grâce à plus de 70 000 bénévoles. Au-delà des repas servis, les plus démunis viennent aux centres de distribution pour rompre l'isolement.

Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les Restos du coeur, créés en 1985 par Coluche, entament leur 33e campagne d'hiver, ici à Villeurbanne, au profit des plus démunis. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Les Restos du cœur entament leur 33e campagne d'hiver mardi 21 novembre, avec des distributions de denrées ou de repas dans près de 2 100 centres en France. En 2016-2017, plus de 135 millions de repas ont été distribués, selon le rapport de l'association publié en octobre, qui cumule les deux dernières campagnes, estivale et hivernale. Au-delà des repas servis, les plus démunis viennent aux centres de distribution pour rompre la solitude, ainsi qu'en témoigne à franceinfo une bénéficiaire à Paris. 

Le chômage, point de départ de la chute

Au menu du dîner, soupe, légumes mijotés, hamburger ou colin : le choix est proposé aux 150 bénéficiaires du Resto du cœur, situé derrière l'église Saint-Roch, rue Saint-Honoré, dans le 1er arrondissement de la capitale. Installée à l'une des grandes tables en bois des seules occupées par l'association, Christine apprécie d'avoir "un repas chaud" et "remercie Coluche". Depuis deux mois, cette femme de 57 ans vient régulièrement à cette adresse. Elle a perdu son emploi, puis les ennuis se sont enchaînés.

Après un accident à la jambe, je me suis retrouvée au chômage. Maintenant, c'est le néant. Je suis en fin de droits chez Pôle emploi, avec moins de 500 euros par mois.

Christine, bénéficiaire des Restos du cœur

à franceinfo

Christine a plongé dans le sur-endettement, au point de devoir quitter son logement. Aujourd'hui, elle vit provisoirement dans un hôtel du Samu social. Pour elle, comme pour de nombreux bénéficiaires, ce repas du soir est un moment de répit, qui enraye la spirale de la chute et de l'isolement.  

Au début, ça n'était pas évident, mais il y a un accueil chaleureux. On sympathise avec des gens.

Christine

à franceinfo

Le rêve de Christine, c'est avant tout de se reloger, puis de trouver du travail. "Je ne suis pas difficile. Je suis prête à refaire des ménages, je peux faire du baby-sitting le soir", dit-elle, sachant qu'à son âge, l'objectif est ardu et que la retraite ne réglera pas tout. À ses côtés, un retraité, un peu plus âgé qu'elle, vient aussi aux Restos du cœur. Sa pension de 600 euros ne lui permet plus d'envisager une autre vie.

Le témoignage de Christine, bénéficiaire des Restos du cœur à Paris - un reportage de Grégoire Lecalot

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