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Renault veut tourner la page "espionnage" avec un nouveau numéro deux

Carlos Tavares vient d'être nommé numéro deux de Renault, en remplacement de Patrick Pélata, démissionnaire après la gestion de la fausse affaire d'espionnage qui a éclaboussé le constructeur. Passant de Nissan à Renault, Carlos Tavares connaît bien le PDG, Carlos Ghosn. L'Etat en aurait au passage profité pour recadrer le patron de Renault sur son implication dans la marque au losange.
Article rédigé par franceinfo
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Un nouveau Carlos pour une nouvelle page. C'est ce qu'espère Renault, qui vient de Nommer Carlos Tavares comme bras droit du PDG du groupe Renault-Nissan, Carlos Ghosn. Il a été nommé directeur général délégué aux opérations par un conseil d'administration extraordinaire, en remplacement de Patrick Pélata, qui a fait les frais de la fausse affaire d'espionnage.

A 52 ans, Carlos Taveres vient justement de Nissan, dont il dirigeait la zone Amérique pour faire oublier cette calamiteuse et rocambolesque affaire, qui a fait tourner l'image de Renault au “clochemerle”. Mais il connaît bien Renault, où il a travaillé 23 ans. Il connaît aussi bien Carlos Ghosn.

Officiellement, sa mission est de relancer le groupe à l'international et d'accélérer “sa montée en puissance dans les nouvelles technologies, notamment dans le domaine du véhicule électrique”. Il doit notamment gérer les sorties des 8 nouveaux modèles éclipsées par l'affaire. Mais sa fiche de poste officieuse lui enjoint aussi d'aplanir les derniers remous de l'affaire et de la faire oublier, en remaniant profondément l'organigramme de la direction, avec la nomination d'un comité se référant directement au PDG.

Au passage, l'Elysée en aurait profité pour recadrer le PDG, Carlos Ghosn, soupçonné d'être plus impliqué dans le développement de Nissan que dans celui de Renault. Ce à quoi Carlos Ghosn a répondu en affirmant qu'il était “totalement engagé dans le développement de Renault et dans la conduite de l'alliance”.

Grégoire Lecalot, avec agences

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