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Renault relance la mythique Alpine

C'est un marché de niche, mais un marché "porteur" selon Carlos Ghosn, le PDG de Renault. Le groupe français a décidé de s'attaquer au secteur des voitures sportives en s'associant au Britannique Caterham. Les deux entreprises veulent offrir une nouvelle vie à un véhicule mythique : l'Alpine-Renault, qui compte encore de nombreux passionnés en Europe.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Julien Muguet Reuters)

Le bruit courait depuis quelques temps, Carlos Ghosn l'a
confirmé lors d'une conférence de presse. Renault va s'associer au  groupe britannique Caterham pour produire une
nouvelle version de la mythique marque de voitures sportives Alpine. Selon Carlos
Ghosn, "chacune de nos sociétés aura pour objectif de lancer son propre
véhicule sur le marché d'ici quatre ans". 

Les berlinettes Alpine-Renault ont dominé les rallyes
jusqu'aux années 70, la marque a ensuite été mise en sommeil avec un arrêt de
la production en 1993. L'usine
historique de Dieppe, qui emploie plus de 300 personnes, assemble actuellement
des versions sportives de Renault Sport comme les Mégane et Clio. 

Et
c'est cette usine de Dieppe qui va produire les nouveaux modèles. "Un acte
de confiance envers le territoire français"
, s'est félicité Arnaud
Montebourg, le ministre du Redressement productif. Pour Bernard Ollivier, qui
sera le directeur de la future coentreprise, "il devrait y avoir de quoi déployer
l'emploi dans l'usine mais aussi sans aucun doute dans la région".

Un marché de 600.000 véhicules par an

Pour
le moment, les deux groupes sont restés évasifs sur le montant des
investissements nécessaires pour lancer ce nouveau véhicule. Évasifs aussi sur
la question du nombre de véhicules produits et du prix de ces derniers.

"Il est trop tôt pour en parler", a expliqué Tony Fernandes, le président
de Caterham expliquant qu'il ne s'agit toutefois pas de s'aligner sur Ferrari ou McLaren  : "Nous allons produire une voiture que bien plus de gens
pourront s'offrir et qui comprenne des technologies issues de la F1."
  Le
prix de 35.000 à 40.000 euros a déjà été avancé par le passé du côté Renault.

Ce secteur de la voiture sportive est un marché "porteur"
selon Carlos Ghosn, "un marché de 600.000 véhicules par an qui nous est
ouvert aujourd'hui"
. Pour le PDG de Renault, ce marché est "l'un de
ceux qui peuvent encore progresser avec une estimation de l'ordre de 15% d'ici
à 2015 sur le continent européen"
.

C'est d'ailleurs l'Europe qui est visée
en priorité, avec en premier lieu les pays où le souvenir de l'Alpine est
encore présent comme "la France, l'Italie, la Grande-Bretagne, l'Allemagne
où il existe des clubs
Alpine
",
selon Bernard Ollivier.

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