"Il est grand temps de sévir" : la gauche vent debout après les propos de Carlos Tavares sur son salaire

Le salaire du PDG de Stellantis, qui doit toucher 36,5 millions d'euros pour l'année 2023, crée la polémique dans la classe politique, en particulier à gauche.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, en visite sur le site de Trémery, en Moselle, le 15 avril 2024. (NATACHA KADUR / RADIO FRANCE)

"Si vous estimez que ce n'est pas acceptable, faites une loi je la respecterai", a lancé Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, dont le salaire peut atteindre 36,5 millions d'euros en 2023. Cette phrase est prise au pied de la lettre par la France insoumise, qui annonce dans la foulée déposer une proposition de loi pour mieux encadrer les salaires des grands patrons. Alors que les actionnaires de Stellantis donnent leur feu vert à la rémunération du directeur général, Carlos Tavares assure que tout est légal et qu'il respecterait la loi si elle devait changer. 

"Chiche !", a répondu à Carlos Tavares le député insoumis de Loire-Atlantique Mathias Tavel sur X.  Pour lui, le dirigeant de Stellantis est dans la provocation : "Il a en quelque sorte l'honnêteté de dire qu'il méprise tout le monde et qu'il ne fera que ce à quoi il est contraint. C'est un défi qu'il lance", assure-t-il. L'élu promet de relever le défi alors que le gouvernement fait la chasse aux économies pour combler le déficit. "Nous, députés de la France insoumise, nous déposons une proposition de loi pour un salaire maximal et pour plafonner les écarts de rémunération dans les entreprises de 1 à 20. C'est déjà considérable. Ça laisse déjà de beaux restes. Il est grand temps de sévir." La proposition de loi est "prête, elle est déposée", affirme l'élu à franceinfo.

"Il n'y a plus qu'à !" a également écrit sur X le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, qui se frotte les mains  Pour lui, "il n'y a plus aucune excuse pour le gouvernement, il y a M. Tavares qui demande une loi pour s'y conformer". Olivier Faure demande à la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, de "mettre en débat les propositions de loi sur le sujet", rappelant au passage que "celle des socialistes est sur la table depuis quatre ans". Le premier secrétaire du parti socialiste se frotte les mains. Pour Olivier Faure, 

"Il peut compter sur nous", a de son côté réagi le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, aux propos de Carlos Tavares. Même au sein du gouvernement, l'idée de taxer les très très riches n'est plus taboue. Bruno le Maire, le ministre de l'Économie, va de nouveau plaider mercredi en faveur d'un impôt minimum mondial pour les milliardaires, lors des rencontres du fonds monétaire international à Washington.

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