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Prix du gaz, néonicotinoïdes, Sécurité sociale étudiante... Ce qui change au 1er septembre

Comme au début de chaque mois, de nombreux changements interviennent au 1er septembre. Les voici en détail. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Les prix du gaz vont augmenter de 0,9%, a annoncé la Commission de régulation de l'énergie (CRE).  (RAMIL SITDIKOV / SPUTNIK)

Néonicotinoïdes, ampoules halogènes, portables à l'école : les changements de ce 1er septembre 2018 sont placés sous le signe de l'interdiction. Du balai aussi pour la Sécurité sociale étudiante, en passe de disparaître. Enfin, le calcul des cotisations sociales sera harmonisé sur une assiette de référence, la CSG. Point par point, franceinfo vous détaille les nouveautés dans le quotidien des Français. 

L'augmentation des prix du gaz 

La tendance à l'augmentation se poursuit : les tarifs réglementés du gaz appliqués par Engie vont augmenter en moyenne de 0,9% à partir du 1er septembre, a annoncé la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Dans le détail, les foyers qui n'utilisent que le gaz de cuisson verront leur facture augmenter de 0,3% et ceux qui l'utilisent aussi pour chauffer l'eau payeront 0,5% de plus. Quant aux foyers qui se chauffent au gaz, leur note grimpera de 0,9%, détaille la CRE. 

L'interdiction des insecticides néonicotinoïdes 

Cette interdiction était prévue dans la loi biodiversité votée en 2016. Après plusieurs années de controverses, les insecticides néonicotinoïdes sont interdits. Un récent décret d'application précise que les cinq substances jusqu'alors autorisées en Europe pour des usages phytosanitaires sont concernées. Des dérogations restent néanmoins possibles, au cas par cas, jusqu'au 1er juillet 2020. 

En France, dans la plupart des cas, les néonicotinoïdes enrobent les semences. La substance, dite "systémique", est absorbée par la plante et se propage à tous ses tissus, y compris le pollen. Depuis les années 2000, des scientifiques s'inquiètent du fait que, même à faible dose, ces substances qui s'attaquent au système nerveux des insectes affectent les pollinisateurs (abeilles et bourdons désorientés, sperme des mâles altéré...).

Si les apiculteurs réclamaient la mesure depuis plusieurs mois à grand renfort de manifestations, les agriculteurs affirment, par le biais de la FNSEA, se trouver "dans une impasse dramatique". Ils assurent ne pas avoir "d'alternatives". 

L'interdiction à la vente des ampoules halogènes 

Six ans après la fin des lampes à incandescence, les ampoules halogènes sont elles aussi interdites à la vente dans toute l'Union européenne, car trop gourmandes en énergie. Les stocks chez les distributeurs pourront toutefois continuer d'être écoulés et deux modèles (R7s et G9) bénéficieront en outre d'une exemption. Depuis plusieurs années, les ampoules halogènes se vendent de moins en moins, détrônées par les ampoules LED, qui consomment moins et durent plus longtemps. 

L'interdiction des téléphones portables à l'école 

C'est l'une des grandes révolutions à l'école. Dans les couloirs, à la cantine, et bien sûr pendant les cours, les élèves n'auront plus le droit de sortir leur téléphone portable "ou tout autre équipement connecté" (tablettes, montres connectées...), précise le site Vie publique. Une interdiction valable de la maternelle au collège. Dans les lycées, le portable peut être interdit par le règlement intérieur de l'établissement. Précisons que les élèves handicapés pourront obtenir des dérogations. 

C'est aux établissements de choisir la modalité d'interdiction : ils peuvent imposer d'éteindre les téléphones ou installer des casiers pour que les élèves les déposent quand ils arrivent le matin. La nouvelle législation ouvre aussi la possibilité de confisquer un téléphone, ce qui n'était auparavant autorisé que dans les cas où celui-ci présentait un danger. 

La fin annoncée du régime de Sécurité sociale étudiante 

Les étudiants n'auront plus à s'inscrire auprès de l'Assurance-maladie obligatoire et seront rattachés au régime général automatiquement. Ce qui va générer des économies, puisqu'ils n'auront plus à payer les 217 euros de cotisation à la Sécu.

La fin de la Sécurité sociale étudiante, entérinée par la loi sur l'orientation et la réussite des étudiants (ORE), sera pleinement effective à la rentrée prochaine : cette année, les étudiants qui avaient déjà ce statut l'an passé resteront provisoirement dans leur mutuelle étudiante pour l'année 2018-2019 et basculeront dans le nouveau système à la rentrée 2019. En revanche,  les nouveaux étudiants sont, dès cette année, automatiquement affiliés à un régime de protection sociale, le plus souvent celui de leurs parents (régime général, régime agricole ou autres régimes spéciaux) et n'ont aucune démarche particulière à effectuer. 

L'Assurance-maladie suggère toutefois quelques "bons gestes", comme la création d'un compte sur Ameli.fr, la mise à jour de leurs informations personnelles et l'envoi d'un relevé d'identité bancaire (RIB) à leur caisse primaire d'Assurance-maladie pour recevoir ses remboursements.

L'harmonisation du calcul des cotisations sociales 

Prise par ordonnance le 12 juin dernier, cette décision vise à simplifier et harmoniser les différentes assiettes. Désormais, les cotisations sociales seront désormais calculées sur la base du calcul de la contribution sociale généralisée (CSG). L'assiette de la CSG servira ainsi d'assiette de référence. La mesure n'aura pas d'effet sur les niveaux de prélèvements. 

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