Emmanuel Macron défend son bilan sur le logement social, mais pense ne pas être allé suffisamment loin
Le président a reconnu des manques en matière de logement social, mais a souligné l'investissement de l'Etat. Il a de nouveau défendu son projet de "revenu universel d'activité" à travers la fusion des APL et des minima sociaux.
Face aux critiques sévères sur son bilan en matière de logement social, Emmanuel Macron entend défendre ses résultats. En matière de logement social, "je ne considère pas qu'on a réussi à aller suffisamment loin", a admis le chef de l'Etat lors d'un échange avec la Fondation Abbé-Pierre, mercredi 2 février.
Le délégué général de la fondation, Christophe Robert, a souligné que la production de logements sociaux s'est érodée tout au long du quinquennat. Les objectifs fixés par l'Etat n'ont pas été atteints, avec seulement 104 800 autorisations en 2021 sur les 120 000 prévues. "L'Etat a tenu 86% de ses objectifs" mais "les grandes métropoles délégataires, elles, ont fait 67%", s'est défendu Emmanuel Macron, en rappelant aussi l'impact de la crise sanitaire.
Fusion des APL et minima sociaux
Le chef de l'Etat a aussi défendu son bilan sur l'hébergement d'urgence : "On a investi plus de 2 milliards d'euros par an durant cette crise, avec 200 000 places qui ont été fournies". "Mais une part très importante de l'hébergement d'urgence est liée à la situation d'immigration", a-t-il déclaré. Il a de nouveau préconisé une expulsion plus rapide des migrants qui n'ont pas droit à l'asile plutôt que des régularisations des sans-papiers.
Enfin, Emmanuel Macron a de nouveau évoqué son projet de revenu universel d'activité, en fusionnant APL et minima sociaux. Le président souhaitait mettre en place cette vaste refonte des prestations sociales durant son quinquennat, et elle fera partie de son programme pour un second mandat, selon des cadres de la majorité. "On doit, dans le cadre de ce revenu universel d'activité et d'une refonte de toutes nos prestations, beaucoup mieux réintégrer nos APL comme en quelque sorte une offre supplétive au logement", a expliqué Emmanuel Macron. Une réforme qui "s'accompagnera, de toute façon, d'un investissement de la Nation parce que tout ça, ça ne se fait pas en baissant les prestations."
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