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Inflation: "On peut espérer une inversion de la tendance à partir de 2023", estime un économiste

Philippe Moati, professeur d'économie à l'Université Paris-Cité admet que la hausse des prix n'est pas terminée, mais observe "des signes d'espoir" sur plusieurs marchés.

Article rédigé par franceinfo
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Une femme dans un supermarché à Rennes, le 31 mai 2022. (DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE / MAXPPP)

"On sent que l'on est en train d'atteindre un palier qui laisse espérer une inversion de tendance, c'est-à-dire un reflux progressif de l'inflation à partir de 2023", a déclaré vendredi 26 août sur franceinfo Philippe Moati, professeur d'économie à l'Université Paris-Cité.

Les produits vendus en grande surface sont touchés de plein fouet par l'inflation, qui a atteint autour de 7% dans les rayons en août sur un an, et pourrait grimper à 10% d'ici la fin de l'année, selon le panéliste de référence sur les ventes en grandes surfaces NielsenIQ. "Les raisons de penser qu'on n'est pas encore au bout du tunnel sont nombreuses", estime l'économiste. "Le consensus des économistes, c'est de penser que d'ici la fin de l'année, on aura encore franchi quelques marches dans l'indice des prix, notamment sur les produits alimentaires".

Un "reflux significatif" sur le marché des matières premières

L'économiste cite notamment une hausse de 25% sur les productions agricoles sur une année, "et même 30% si on enlève les fruits et légumes". "Il y a cependant des signes d'espoir, notamment sur les marchés des matières premières", ajoute Philippe Moati. "On commence à assister à un reflux significatif. Le pétrole est passé sous le seuil des 100 dollars. Les marchés mondiaux des céréales sont en forte baisse. L'acier, lui aussi, a vraiment diminué".

Cependant, selon lui, l'inflation amène actuellement les Français à consommer moins : "C'est frappant. En grande distribution, les volumes sont en baisse et ils se reportent sur des produits qui coûtent moins cher au détriment parfois de la qualité".

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