Les défaillances d’entreprises en France au plus bas depuis 35 ans
Les défaillances d’entreprises ont reculé de 21% au troisième trimestre sur un an. C’est une très nette amélioration par rapport à la période d'avant la pandémie de Covid-19.
Ce sont les chiffres du cabinet Altares sur les défaillances d'entreprises, publiés mardi 12 octobre. Le redressement judiciaire d’une entreprise est une procédure qui permet de régler les dettes ou la liquidation éventuelle des biens d’une société en difficulté. Avec 5 300 procédures enregistrés entre juillet et septembre, le nombre de redressement d’entreprises est deux fois inférieur à son niveau d’avant Covid-19.
La quasi-totalité des branches d’activité semble résister. Ce qui fait dire au patron des études d’Altares, Thierry Millon, que "les règles qui régissent les échanges commerciaux se rétablissent progressivement au rythme de la fin du 'quoi qu’il en coûte' mis en place par l’État au début de la pandémie". Ce sont les très petites entreprises (TPE) qui sont les moins touchées. Par contre les petites et moyennes entreprises (PME) de dix à vingt salariés présentent des signes d’alerte, essentiellement dans le bâtiment.
Manque de matières premières et de main-d’œuvre
Les tensions sont de plus en plus fortes avec les difficultés d’approvisionnement des matières premières. Il y a aussi des difficultés de recrutement. Malgré le taux de chômage élevé en France, les entreprises concernées ne trouvent pas la main-d’œuvre, ce qui freine leur activité car elles ne peuvent répondre à tous les chantiers qui repartent.
De plus, pour honorer les commandes et assurer les travaux, les entreprises ont besoin de trésorerie pour tourner à plein régime. C’est ce que l’on appelle les besoins de fonds de roulement. Or, l’activité réduite pendant la crise a vidé les trésoreries. Aujourd’hui les caisses sont pratiquement vides alors qu’il faut racheter des matériaux. Les PME ont du mal à gérer cet effet ciseaux. Mais si nous restons au niveau global, les défaillances baissent nettement, ce qui tenterait à prouver que l'extinction progressive des aides de l'État n'accroît pas les difficultés des entreprises.
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