Le décryptage éco. Conjoncture : les prévisions de l'Insee sont meilleures qu'attendu
L’insee vient de publier ses dernières estimations pour l’économie française pour les mois à venir. Finalement, ce n’est pas aussi noir que l'on pouvait le craindre. Le décryptage éco de fanny Guinochet.
Il y a des raisons d’espérer. Alors que le gouvernement anticipait une baisse 11% de PIB (le produit intérieur brut) pour l’année 2020, l'Insee parie sur une baisse de 9%. L'organisme public confirme ainsi une prévision déjà publiée au mois de juillet.
L’activité a plutôt bien repris, le moral des chefs d’entreprise est bon et la consommation qui est l'un des moteurs de la reprise tient. A la suite du confinement, il y a eu un rattrapage. Les Français ont acheté des biens d’équipement pour la maison, les ventes de voitures sont reparties à la hausse etc.
L’Insee parie sur un maintien de la consommation pour les mois à venir mais note toutefois un ralentissement de l'activité jusqu'à la fin de l'année. Le niveau d'avant crise ne sera pas complètement atteint.
Le chômage va continuer à augmenter
L'Insee prévoit également une augmentation du nombre de demandeurs d'emploi et confirme déjà la destruction de 750 000 emplois entre décembre 2019 et juin 2020.
Pour le second semestre, l’Insee parie sur une dégradation de l’emploi mais elle sera très variable selon les secteurs et les territoires. Parmi les secteurs les plus touchés se trouvent l'aérien, l'aéronautique, l'habillement. Celui du tourisme est à la peine alors que d’autres s’en sortent mieux comme la santé, le numérique, ou encore le e-commerce qui explose.
L'emploi va suivre ces tendances, avec une forte reprise d'abord de l'intérim. L'Insee prévoit un taux de chômage à 9% en France à la fin de l'année.
Un plan de relance aux effets incertains
Alors que le gouvernement a présenté son plan de relance de 100 milliards d'euros, il reste difficile de prévoir comment les entreprises, les citoyens, les ménages vont s'en emparer. Difficile aussi de savoir quelle sera la capacité des chefs d'entreprises à investir et à ne pas licencier les salariés.
Tout va dépendre aussi de la situation sanitaire : les contaminations sont exponentielles et pourraient limiter la reprise de l’activité.
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