Le Premier ministre est chargé d'un dernier travail de débroussaillage. Ce plan d'urgence pour l'emploi, on en connaît les contours : 500.000 formations supplémentaires pour les chômeurs, a priori les moins qualifiés, selon la ministre du Travail. Ces formations seront axées sur les secteurs d'avenir, liés à la transition numérique et énergétique. Le tout pour un budget estimé à un milliard d'euros. Où trouver l'argent ? Les syndicats espèrent des précisions. "La formation de 500.000 demandeurs d'emploi supplémentaire coûte au moins un milliard d'euros", met en garde Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière écouter A LIRE AUSSI ►►► Manuel Valls promet des annonces sur l'emploi en janvier Un nouveau contrat d'apprentissage ? Il y a aussi la relance de l'apprentissage qui a chuté de 5% en un an. Un nouveau contrat, plus souple, pourrait voir le jour. On parle également d'aides à l'embauche, à destination notamment des PME - une prime de 1.000 à 2.000 euros. Ces aides ne séduisent pas franchement le patronat, qui réclame à la place un dispositif "zéro charges" sur les embauches dans les PME. "Il faut surtout travailler sur le levier des charges sociales", estime François Asselin, président de la CGPME écouter Au-delà, les patrons prônent eux aussi des mesures d'urgence, pour "lever la peur de l'embauche", des CDI "sécurisés" disent-ils, plus souples en fait, pour éviter d'avoir à payer de lourdes indemnités en cas de licenciement.