Péages : "Il faut qu'Elisabeth Borne fasse pratiquer le gel du tarif autoroutier" réclame l'association 40 millions d'automobilistes
Pour Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d’automobilistes, la hausse des tarifs autoroutiers "est une fatalité". Il demande à l'Etat de "dénoncer les contrats devant le Conseil d'Etat au titre qu'ils ne respectent plus l'intérêt général".
Les tarifs des péages autoroutiers pourraient augmenter de 1,03 à 2,04 %, selon les réseaux, à partir du 1er février 2018. Une hausse légèrement plus importante qu'en 2016 et 2017, où elle était en moyenne limitée à 1 %.
Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d’automobilistes, va s'opposer à ces propositions des sociétés d'autoroutes. "Il faut qu'Elisabeth Borne fasse ce que Ségolène Royal n'a pas réussi à faire parce que le Premier ministre (Manuel Valls) l'en avait empêchée à l'époque. Il faut pratiquer le gel du tarif autoroutier."
"Ils ne respectent plus l'intérêt général"
Cette hausse "est une fatalité. Lorsque vous avez des contrats qui sont soi-disant scellés dans le marbre entre les sociétés d'autoroutes et l'Etat, qui prévoient encore des hausses exponentielles avec des tarifs qui vont encore augmenter sur des trentaines d'années, vous avez besoin d'une politique qui va aller à la confrontation, au bras-de-fer avec les sociétés d'autoroutes pour les obliger à renégocier les contrats. C'est essentiel", explique Pierre Chasseray.
Pour que les choses changent, selon lui, il faut "dénoncer les contrats devant le Conseil d'Etat au titre qu'ils ne respectent plus l'intérêt général. Ça, l'Etat peut le faire."
Ces propositions d'augmentations seront présentées jeudi dans l'après-midi par le ministère des Transports au comité des usagers, qui regroupe notamment des associations de transporteurs et d'automobilistes.
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