Cet article date de plus de dix ans.

Outre-mer : la grande majorité des stations-service fermées

La quasi-totalité des gérants de stations-service des départements d'outre-mer ont décidé de répondre à l'appel de l'intersyndicale en fermant leurs établissements. Les préfectures ont déjà organisé des réquisitions pour approvisionner les services prioritaires comme les pompiers ou les ambulances. 
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Le bras de fer est
engagé. Mardi, l'intersyndicale des gérants de stations-service d'outre-mer avait
décidé de lancer un mot d'ordre de fermeture des établissements. Appel entendu gérants
puisque jeudi, la quasi-totalité des stations-service était fermées.

Un moyen de faire pression
sur le gouvernement alors que les négociations achoppent. Le gouvernement entend
réduire les marges des pétroliers jugées excessives dans le DOM. Pour l'instant,
les discussions ne semblent pas reprendre, mais les contacts ne seraient pas rompus.

Des réquisitions assurées

Dès mardi, les automobilistes
se sont rués aux pompes pour faire des réserves provoquant des files d'attente
impressionnantes. Les autorités ont d'ailleurs été obligées de déployer des
forces de l'ordre aux abords des stations-service pour éviter tout débordement.

Dans le même temps, les
préfectures ont organisé des réquisitions pour pouvoir approvisionner les
services prioritaires, comme les pompiers. À La Réunion, les gérants avaient
aussi décidé de bloquer la livraison du kérosène à l'aéroport mais le préfet
Jean-Luc Marx a réquisitionné le dépôt de carburant de la Société réunionnaise
des produits pétroliers (SRPP) qui détient le monopole de la distribution d'essence
et du gaz. Celle-ci devra "assurer le remplissage" des
camions-citernes chargés de ravitailler les stations-service et l'aéroport
Roland-Garros.

Les pétroliers à la manoeuvre ?

Par ailleurs, les
acteurs du monde économique commencent à s'inquiéter de possibles répercussions
si le mouvement devait durer. Ainsi, le président du Medef Philippe Jock a fait
part, sur la radio RCI, de son "incompréhension" et s'est dit "désolé
de voir l'économie martiniquaise prise une fois de plus en otage
(...) même
si on considère que le conflit doit se négocier entre l'Etat, les pétroliers et
toute la filière
".

Pour Jocelyn Cavillot,
secrétaire général de Sud et président de la commission carburant à l'Observatoire
des prix de la Réunion, "ce sont les compagnies pétrolières qui tirent les
ficelles de ce mouvement. Les gérants n'ont aucune marge de manœuvre
".

 

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.