Mobilier européen (Fly, Atlas, Crozatier) placé en redressement judiciaire
Le numéro 4 de la vente de meubles en France placé en redressement judiciaire par le tribunal de Mulhouse. Le groupe Mobilier européen est propriétaire des magasins d'ameublement Atlas, Fly et Crozatier, et emploie 2.168 personnes. Le groupe avait annoncé lui-même dans la matinée avoir demandé la conversion de la procédure de sauvegarde dont il faisait l'objet depuis le mois de juin, faute d'avoir réussi à redresser la situation dans ce cadre.
"Sur les 101 magasins que nous exploitons en propre en France, 57 font l'objet d'une ou plusieurs offres. Ils représentent 1.211 salariés. Pour 44 magasins, il n'y a pas de proposition. Enfin, il y aurait une solution pour nos 98 magasins franchisés ", a indiqué Philippe Rapp, coprésident de Mobilier européen. 850 emplois seraient menacés, dont 250 au siège de Kingersheim dans le Haut-Rhin. Ce matin, une centaine de salariés ont manifesté sur le parvis du tribunal de Mulhouse.
Sandra fait partie des manifestants : "On savait que ça faisait 2 ou 3 ans que les résultats étaient mauvais ", explique-t-elle. "Les gens sont désamparés, un peu dégoûtés, parce qu'il n'y a pas eu beaucoup de transparence de la part de nos patrons, on s'est retrouvé au pied du mur ", ajoute-t-elle.
Le tribunal examinera les offres le 29 octobre
Philippe Rapp, co-président de Mobilier européen, dit à tout prix vouloir éviter la casse sociale : "je les connais tous personnellement, je connais leurs qualités professionnelles et humaines, on fera jouer toute la solidarité et toutes nos connaissances pour faire en sorte qu'ils puissent poursuivre dans une autre entreprise ".
"Ce passage en redressement judiciaire, qui ne traduit pas une détérioration brutale de la situation du groupe, s'inscrit dans le processus juridique pour avancer sur le plan de cession des actifs", a affirmé le groupe dans un communiqué. Il recherche maintenant des partenaires ou repreneurs pour ses marques et magasins. Mobilier européen a déjà reçu 12 manifestations d'intérêts mais rien de ferme. Les candidats ont jusqu'au 7 octobre pour déposer leurs offres. Le tribunal doit les examiner le 29 octobre.
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