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Mobilier européen (Fly, Atlas, Crozatier) placé en redressement judiciaire

Le TGI de Mulhouse a placé mercredi en redressement judiciaire le groupe Mobilier européen, qui emploie 2.168 personnes, et gère les enseignes Atlas, Fly et Crozatier.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Des salariés manifestaient mercredi matin devant le siège du groupe à Kingersheim © Maxppp)

Le numéro 4 de la vente de meubles en France placé en redressement judiciaire par le tribunal de Mulhouse. Le groupe Mobilier européen est propriétaire des magasins d'ameublement Atlas, Fly et Crozatier, et emploie 2.168 personnes. Le groupe avait annoncé lui-même dans la matinée avoir demandé la conversion de la procédure de sauvegarde dont il faisait l'objet depuis le mois de juin, faute d'avoir réussi à redresser la situation dans ce cadre.

"Sur les 101 magasins que nous exploitons en propre en France, 57 font l'objet d'une ou plusieurs offres. Ils représentent 1.211 salariés. Pour 44 magasins, il n'y a pas de proposition. Enfin, il y aurait une solution pour nos 98 magasins franchisés ", a indiqué Philippe Rapp, coprésident de Mobilier européen. 850 emplois seraient menacés, dont 250 au siège de Kingersheim dans le Haut-Rhin. Ce matin, une centaine de salariés ont manifesté sur le parvis du tribunal de Mulhouse.

Des salariés de Mobilier européen ont manifesté devant le tribunal de Mulhouse mercredi matin, reportage Patrick Genthon

Sandra fait partie des manifestants : "On savait que ça faisait 2 ou 3 ans que les résultats étaient mauvais ", explique-t-elle. "Les gens sont désamparés, un peu dégoûtés, parce qu'il n'y a pas eu beaucoup de transparence de la part de nos patrons, on s'est retrouvé au pied du mur ", ajoute-t-elle.

"On nous a sûrement caché des choses" explique Sandra, une des salariées de Mobilier européen

Le tribunal examinera les offres le 29 octobre

Philippe Rapp, co-président de Mobilier européen, dit à tout prix vouloir éviter la casse sociale : "je les connais tous personnellement, je connais leurs qualités professionnelles et humaines, on fera jouer toute la solidarité et toutes nos connaissances pour faire en sorte qu'ils puissent poursuivre dans une autre entreprise ".

"Chaque emploi non sauvé sera considéré pour moi comme un échec" - Philippe Rapp co-président de Mobilier européen

 "Ce passage en redressement judiciaire, qui ne traduit pas une détérioration brutale de la situation du groupe, s'inscrit dans le processus juridique pour avancer sur le plan de cession des actifs", a affirmé le groupe dans un communiqué. Il recherche maintenant des partenaires ou repreneurs pour ses marques et magasins. Mobilier européen a déjà reçu 12 manifestations d'intérêts mais rien de ferme. Les candidats ont jusqu'au 7 octobre pour déposer leurs offres. Le tribunal doit les examiner le 29 octobre. 

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