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Suède : le pays des papas poussette, où le congé parental se partage entre père et mère

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Suède : le pays des papas poussette, où le congé parental se partage entre père et mère
Suède : le pays des papas poussette, où le congé parental se partage entre père et mère Suède : le pays des papas poussette, où le congé parental se partage entre père et mère (France 2)
Article rédigé par France 2 - J. Cholin, J-M. Mier, M. Peret
France Télévisions

Alors que le congé paternité est passé jeudi 1er juillet de 14 jours à 28 jours en France, ce congé se partage entre père et mère depuis longtemps en Suède. Ainsi, il n'est plus rare de voir les parcs du pays envahi par des "papas poussette".

Dans une famille franco-suédoise de Stockholm (Suède), chaque matin, c'est le même rituel : Pierre Clavel, le père, s'occupe des enfants, pour laisser sa femme se préparer avant d'attaquer sa journée de travail. Et si Pierre a le temps d'accompagner son aîné à l'école, et de s'occuper toute la journée de sa fille de neuf mois, c'est parce qu'il vient d'entamer son congé parental de cinq mois. "Avec ma femme, on s'est dit qu'elle prendrait huit mois, elle ne voulait pas prendre un an parce qu'elle trouvait ça long, et j'ai pris le relai pour cinq mois", confie Pierre Clavel, avant de préciser : "J'y ai droit, comme tout le monde, en Suède." 

Un système instauré dans les années 90

Avec 480 jours à se répartir entre les deux parents, rémunérés jusqu'à 80% du salaire, le congé parental suédois est l'un des plus généreux au monde. Pierre Clavel avoue même avoir eu un peu de mal à y croire. "Je me suis dit (...), quelle société voudrait que des gens passent autant de temps à s'occuper d'enfants plutôt que de travailler ?", lance le jeune papa. En Suède, plus personne ne conteste le bien-fondé de ce système instauré dans les années 90. Surtout pas les femmes, qui ont vu leur rôle changer au fil du temps. Française installée à Stockholm, Adeline Triblet a passé neuf mois à s'occuper de son fils. Mais à présent, pour lui permettre de reprendre le travail, son mari suédois s'est arrêté à son tour. "Ça me permet de ne pas avoir à me stresser par rapport à mon fils", se réjouit-elle. 

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